Maurice Cling sera toujours « l’enfant d’Auschwitz »

C’est par ces mots que Pierre Chaillan rend hommage, dans l’édition du 25 novembre de L’Humanité, à Maurice Cling, décédé il y a quelques jours.

Voici son article :

« L’ancien président de la Fédération nationale des déportés, résistants, internés et patriotes, membre de la Fondation de la mémoire de la déportation, est décédé à l’âge de 91 ans.

Ses parents, juifs originaires de Roumanie, tenaient une boutique de couture dans le 5e arrondissement de Paris. Maurice Cling aurait pu avoir une jeunesse heureuse… Arrêté dans sa classe à l’école Lavoisier, il n’a que 15 ans, le 4 mai 1944. Il est d’abord interné au camp de Drancy avec son frère Willy, âgé de 17 ans, sa mère Simone et son père Jacques. Le 20 mai 1944, ils sont déportés vers Auschwitz à bord du convoi 74. Dès l’arrivée au camp de la mort, ses parents sont assassinés dans les chambres à gaz. Il parvient à tenir avec le soutien de son frère, dont il est séparé lors d’une « sélection » en octobre. Il ne le reverra plus. Seul rescapé de sa famille, il est libéré à Dachau avant de revenir en France en mai 1945. Il reprend alors ses études et devient professeur d’anglais. Enseignant au lycée puis à l’université, il militera inlassablement pour la mémoire, notamment en publiant son livre Un enfant d’Auschwitz (L’Atelier, 2008), en grande partie écrit lorsqu’il avait 16 ans et qui décrit le monde concentrationnaire.

Engagé dans la vie associative et dans ce travail de mémoire, il devient président de la Fédération nationale des déportés, résistants, internés et patriotes (FNDRIP), l’association fondée en octobre 1945 par le déporté et ministre communiste Marcel Paul. Il est aussi très actif au sein de la Fondation pour la mémoire de la déportation et ira sa vie durant dans les établissements scolaires pour partager et transmettre aux jeunes générations. « Il était un communiste sincère et exigeant, et il faut l’écouter dans le documentaire de son fils Daniel, Heureux qui communiste,  pour comprendre les raisons de son adhésion », se souvient Nicolas Bonnet-Oulaldj, le président du groupe communiste au Conseil de Paris. L’ancien déporté avait été honoré par sa ville, en recevant la médaille de la ville. Autre hommage ému rendu public, celui du musée de la Résistance nationale (MRN) qui a rappelé son don au MRN en 1995 du tableau des décorations militaires de son père. Cette pièce est une des œuvres phares présentées dans le nouveau musée à Champigny-sur-Marne. L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.« 

Heureux qui Communiste a été réalisé en 1998 par Daniel Cling un des fils de Maurice Cling. Un autre film, Il faudra raconter a été réalisé en 2005 par ses fils Daniel et Pascal Cling avec 4 témoins dont Maurice Cling : en cliquant ICI vous pourrez découvrir une présentation de l’intention des cinéastes, une présentation des témoins, et des extraits de leurs interventions dans des classes.

Sur le site de l’Elysée vous pouvez lire en cliquant ICI l’hommage solennel de l’Etat à Maurice Cling.

L’Anacr Oise, présente ses condoléances à sa famille, ainsi qu’aux associations Amies, la FNDIRP et la Fondation pour la mémoire de la Déportation.

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