30 avril 2023 : journée nationale d’hommage aux héros et victimes de la déportation

L’ANACR-Oise s’associe à l’hommage aux héros et victimes de la déportation publié dans son numéro d’avril par « Le Patriote résistant », journal de la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP) :

« Le nombre de déportés de France dans les camps de concentration ou d’extermination nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale est estimé à plus de 150 000 personnes, dont des victimes de mesures de répression (principalement des politiques et des résistants) et des mesures de persécution (près de 75 000 juifs et tziganes). Au total, plus de 100 000 déportés partis de France disparaissent. Avec la libération des camps, puis le retour des premiers survivants, le monde entier mesure l’ampleur de la Déportation et de son horreur.

Dès le début des années 1950, les anciens déportés et les familles de disparus expriment le souhait de voir inscrire, dans le calendrier des commémorations nationales, une date réservée au souvenir de la Déportation. C’est ainsi que la loi du 14 avril 1954 consacre le dernier dimanche d’avril au souvenir des victimes et des héros de la Déportation. Cette date est retenue en raison de la proximité avec l’anniversaire de la Libération de la plupart des camps, sans se confondre avec aucune fête ou célébration, nationale ou religieuse, existante. » (www.defense.gouv.fr)

Voir aussi sur le site de Chemins de mémoire un rappel historique et le texte de la loi de 1954: cliquer ICI

A l’approche du 8 mai (fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe) et du 27 mai (Journée nationale de la Résistance), voici des conférences sur la période 39-45

L’ANACR-Oise travaille activement à la commémoration de la création, il y a 80 ans, du Conseil National de la Résistance ! Souvent dans les écoles, les médiathèques : n’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez participer à la commémoration de cet évènement extraordinaire par les difficultés dans lesquelles il a été réalisé et exceptionnel par ses conséquences !

Réunir des responsables de mouvements, réseaux, groupes divers dont l’objectif premier était la clandestinité était déjà un tour de force.

Mettre d’accord des gens qui venaient d’horizons philosophiques et politiques très différents en était un autre !

Cette union de la Résistance était indispensable pour permettre le débarquement allié et a d’ailleurs fait ses preuves le moment venu : le général Eisenhower a lui-même rendu hommage à la Résistance française et à son rôle dans la libération de la France ; il évaluait son action à celle de 15 divisions soit deux fois le format de la Ire armée française de De Lattre (250 000 hommes, 5 DI, 2 DB (source cairn.info)

L’autre gageure, tenue par le Conseil National de la Résistance, c’est d’avoir conçu un programme « Les Jours heureux » qui sera la base des grandes réformes sociales de l’après-guerre.

Les membres du CNR se réuniront seulement 3 fois en séance plénière : le jeudi 27 mai 1943 (création du CNR) ; le 26 novembre 1943 (création d’un bureau qui se réunira 1 fois par semaine) ; le 15 mars 1944 (adoption à l’unanimité de son programme)

Il s’agit de :

  • Jean Moulin jusqu’à son arrestation le 21 juin 1943 : il sera remplacé à la tête du CNR en septembre par Georges Bidault (Parti démocrate populaire) ; le nouveau délégué général (représentant du général de Gaulle) sera Emile Bollaert puis Jacques Bingen
  • et autour de lui les représentants de
    • 4 mouvements de la zone Nord : Libération (CDLL), Résistance (CDLR), Libération Nord, OCM
    • 3 mouvements de la zone sud : Combat, Franc Tireur, Libération Sud
    • 1 mouvement présent sur les 2 zones : Front national
    • 2 syndicats ouvriers : CFTC, CGT
    • 6 partis politiques : PCF, PS, Parti radical, Parti démocrate populaire, Alliance démocratique, Fédération républicaine