Le 15 juin à Saint-Maximin : conférence sur « le rôle de l’Oise dans le débarquement du 6 juin 1944 »

Une conférence de Frédéric Gondron qui part du film « le Jour le plus long » ?

Nous avons tous vu et revu ce film qui raconte l’histoire d’un de ces jours qui a fait basculer l’issue de la Seconde Guerre mondiale.

Mais saviez-vous que, bien qu’éloigné de 250 kilomètres, le département avait joué un rôle en ce jour mémorable ? C’est inscrit dans le film et vous ne le saviez pas ? Il est temps de le découvrir.

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La Journée nationale de la Résistance célébrée à Montataire

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27 mai 2018: journée nationale de la Résistance à Montataire

Notre président Alain Blanchard était présent à cette cérémonie qui cette année nous rappelle le 75ème anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance.

Y a-t-il eu des commémorations dans d’autres villes ? Sans doute… Si vous en avez connaissance merci de le signaler…

 

 

MESSAGE DE L’ANACR POUR LA JOURNEE DE LA RESISTANCE

Il y a 75 ans, le 27 mai 1943, après des mois d’efforts pour surmonter des difficultés de tous ordres, se tint à Paris, 48 rue du Four, la réunion constitutive du Conseil National de la Résistance, le CNR. Elle rassembla, sous la Présidence de Jean Moulin, le Préfet républicain de Chartres, révoqué le 2 novembre 1940 par l’administration pétainiste, et qui avait voué ses efforts à cette unification, les 8 principaux mouvements de Résistance  – 5 de la zone Nord (Front National pour la Libération et l’Indépendance de la France, Organisation Civile et Militaire, Libération-Nord, Ceux de la Libération, Ceux de la Résistance), occupée par la Wehrmacht nazie depuis l’Armistice de juin 1940, et 3 de la zone Sud (Combat, Franc-Tireur et Libération-Sud), envahie par les Allemands le 11 novembre 1942 – ainsi que les 6 partis clandestins (communiste, socialiste, radical, démocrates-chrétiens, Fédération républicaine et Alliance démocratique) et les deux centrales syndicales CGT et CFTC.

Depuis le 10 juillet 1940, à la faveur de la défaite face à l’envahisseur, Pétain, répudiant la République, avait installé un régime félon, celui dit de l’Etat Français, qui se mettra aux ordres de l’occupant jusque dans la mise en œuvre d’une répression contre les démocrates, les patriotes qui, par dizaines de milliers, seront pendant plus de quatre ans pourchassés, torturés, fusillés et massacrés, par dizaines de milliers déportés dans les camps de concentration, et qui s’associera aux persécutions raciales antisémites  décidées par les nazis, telle le 16 juillet 1942 la sinistre «Rafle du Vel d’Hiv», qui aboutiront à la déportation de plus de 70 000 hommes, femmes et enfants de France vers les camps de la mort ; d’où bien peu revinrent.

 Ce sont dans les conditions différenciées d’une France divisée en deux par la ligne de démarcation qu’étaient nés, dès les premiers jours de l’automne 1940, les premiers groupes, réseaux et mouvements de Résistance, qui, s’étant développés, seront à sa création membres du Conseil National de la Résistance (le CNR) ; et que parurent ou reparurent dans la clandestinité des journaux – parfois homonymes de mouvements – tels «Libération», «Combat» ou «Franc-Tireur», mais aussi «Défense de la France», «l’Humanité», «Témoignage Chrétien», «le Populaire»… Ainsi, sur le sol national occupé, des femmes et des hommes refusant la capitulation, l’occupation du pays, l’assassinat de la République et la suppression des libertés, avaient, au prix de lourds sacrifices, affirmé leur volonté de poursuivre le combat. Le 21 août 1941, en abattant au métro Barbès à Paris, un officier de la Kriegsmarine allemande, Pierre Georges, le futur «colonel Fabien», avait initié la lutte armée contre l’occupant, laquelle vint s’ajouter aux activités de renseignement et à la propagande clandestine, avant que ne se forment les premiers maquis.

Et, dès l’été 1940, à l’extérieur du pays, l’Appel du général de Gaulle lancé depuis Londres le 18 juin avait rassemblé autour de lui les premiers Français libres. La France libre, qui rallia en Afrique, en Asie et dans le Pacifique plusieurs territoires alors de souveraineté française, reconstitua des forces armées terrestres, navales et aériennes françaises libres, qui participeront aux côtés des Alliés américains, britanniques et soviétiques à la lutte contre l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste et le Japon militaro-fasciste japonais, contribuant, le moment venu, à la libération de la France et à la victoire sur les fascismes.

La création du CNR ce 27 mai 1943, se plaçant sous l’autorité du Comité National Français présidé par le Général de Gaulle, allait renforcer la légitimité du Chef de la France libre auprès des Alliés. «J’en fus à l’instant plus fort» dira-t-il, car il représentait ainsi la France Combattante tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Elle allait aussi permettre, en unifiant toutes les forces de la Résistance, la mise en place dès la fin 1943 des Comités locaux et départementaux de la Libération, la création début 1944 des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), la publication le 15 mars 1944 du Programme du CNR, dont nombre des avancées découlant de sa mise en œuvre à la Libération sont encore présentes dans notre vie démocratique et sociale.

C’est pourquoi cette date du 27 mai a été retenue pour être la «Journée Nationale de la Résistance», inscrite désormais depuis 2013 dans le calendrier mémoriel officiel de la Nation.

Rappeler, ce 27 mai, comme nous y invite la loi instituant la Journée Nationale de la Résistance, plus particulièrement dans les établissements scolaires, les valeurs humanistes, démocratiques et patriotiques qui inspirèrent le combat de la Résistance, s’inscrit non seulement dans le devoir de mémoire à l’égard de celles et ceux qui ont combattu – et souvent sont tombés – pour la Liberté, mais c’est aussi répondre au besoin de mémoire, dans un monde qui connaît toujours les guerres, le racisme, la xénophobie, les atteintes aux libertés et à la dignité humaine, la torture, la résurgence du fascisme, les actes de barbarie du terrorisme qui ont frappé la France et plusieurs autres pays, tous fléaux contre lesquels il faut se dresser sans faillir.

La Présidence de l’ANACR :

Cécile ROL-TANGUY              Henriette DUBOIS                 Pierre MARTIN

Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance

79, rue Saint-Blaise – 75020 PARIS –  Tél  : 01.44.64.90.08

Association loi 1901 non assujettie

Email : anacresistance@wanadoo.fr

 

Avant la journée Nationale de la Résistance, voici deux évocations de la Résistance

Dans quelques jours, le 27 mai nous célèbrerons partout en France et tout particulièrement dans les écoles, les collèges et les lycées la Journée Nationale de la Résistance.

Avec un peu d’avance voici deux documents qui chacun à sa façon rendent hommage à la Résistance et aux Résistants.

Il s’agit du texte lu par les élèves de Mathilde Marguerith le 23 mars dernier lors de l’inauguration du nouveau nom donné à leur salle d’histoire « Lucienne Fabre-Sebart » et d’un article paru dans « Le Patriote Résistant », mensuel de la FNDIRP (Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes), signé par son président Raymond Lovato, relatant la première attaque contre les nazis réalisée par la Résistance à Compiègne le 1er mai 1942.

Voici cet article :  Cliquer ICI pour le télécharger

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Et le texte des élèves de la classe « Lucienne Fabre-Sebart »

Aujourd’hui nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer la Résistance, pour rendre hommage à une grande dame qui a tant oeuvré pour la Libération du pays.
Nous rendons en effet hommage à Mme Lucienne Fabre-Sébart qui comme ses camarades résistants, a combattu pour défendre une idée qu’ils jugeaient plus grande qu’eux : celle d’une France libre.
Nous, jeunes adolescents, nous voulons témoigner de notre gratitude pour le sacrifice de ces résistants, de ces soldats de l’ombre. Mme Lucienne Fabre n’a pas hésité à quitter sa famille, à rejoindre la clandestinité.
On a réfléchi cette année sur l’engagement : résister, dire non, désobéir pour défendre des valeurs et des idées.
Nous avons été admiratifs et fascinés face aux actions de Mme Fabre.
Porter des tracts, des messages, livrer des journaux clandestins, parcourir la zone occupée à vélo, cela nous apparait comme des actes extraordinaires. Pourtant Mme Fabre comme des centaines de résistants a agi dans l’ombre.
Cette année nous avons travaillé avec nos professeures de français et d’histoire sur la place de la femme dans l’histoire et sur les luttes menées pour qu’elles obtiennent plus de droits. Ce qui nous parait évident aujourd’hui, est évident, car des femmes se sont battues.
Et Mme Fabre fait partie de ces femmes qui ont agi, qui ont dit non.
Pourtant les femmes résistantes n’ont pas été assez reconnues. Elles auraient représenté 20 % des membres de la Résistance, mais on compte seulement six femmes parmi les 1038 Compagnons de la Libération et elles représentent à peine 10 % des médaillés de la Résistance.
Mme Fabre a reçu la légion d’honneur l’an dernier. Nous sommes fiers aujourd’hui de lui rendre un hommage dans notre collège.
A partir de ce jour, à chaque fois que nous entrerons dans notre salle, nous aurons une pensée pour Mme Fabre et pour ses camarades résistants.
Nous ferons désormais cours d’histoire dans la salle Lucienne Fabre Sébart. Pour tous ceux qui nous suivront après, dans cette salle, cela donnera du sens à leur réflexion sur la guerre, les luttes, la Résistance, l’engagement.

Madame Boulanger, vous êtes la fille de Lucienne. Transmettez-lui s’il vous plaît toute notre gratitude et notre admiration pour ses actions.
Merci d’être venue avec votre époux. Nous sommes touchés.
Aujourd’hui, vous faites le lien avec Lucienne.

Stage ANACR à Saint-Denis du 11 au 13 mai

Le stage est organisé chaque année  à « L’Auberge », lieu de rencontre et d’hébergement de la ville de Saint-Denis. Il s’est déroulé sur 3 jours, les 11, 12, et 13 mai : deux membres de l’ANACR-Oise, Delphine Plouy et Gil Boulanger, l’ont suivi avec 13 autres participants hors animateurs.

La qualité des intervenants, le contenu des interventions très riche et fort documenté font de cette cession un point d’appui pour la compréhension de ce que fut la Résistance, pour la transmission de la mémoire et pour la mise en œuvre de nos travaux dans nos comités respectifs.

Un exemple de

Un moment fort fut la cérémonie à la stèle de Jean Moulin. Un grand moment d’émotion a été pour  Gil  l’hommage rendu à Auguste Gillot, membre du CNR et ancien maire de Saint-Denis après la libération. Durant cet hommage, au rond-point de la Résistance du cimetière de Saint-Denis, Il a pu se recueillir avec Delphine sur la sépulture de Roland Vachette, fusillé par les nazis dans cette ville et originaire de Nogent-sur-Oise, camarade de Lucienne Fabre, sa « Mamé Lulu » qui vient de nous quitter…

Voici avec le programme de ces 3 jours, un aperçu des thèmes abordés :

Prog Stage ANACR 2018

La fête de la paix à Montataire – La commémoration du 8 mai 1945 à Lamorlaye – Les hommages du PCF à Lucienne Fabre

Dimanche 6 mai, à la fête de la Paix à Montataire, notre stand a accueilli plusieurs personnes à qui nous avons pu présenter le travail de notre association.

Le mardi 8 mai, pour la première fois, l’ANACR était représentée à Lamorlaye où Lucienne Jean a pu déposer une gerbe devant le monument aux morts et  lire un message au nom de l’ANACR-Oise. Pour une raison qui nous a échappé, l’ANACR a été appelée à lire son message à la fin de la cérémonie alors que l’UMRAC de Lamorlaye avait parlé au tout début : il parait que la place qui nous avait été attribuée ne respectait pas le protocole ; a posteriori il nous semblerait en effet plus logique que les deux associations d’anciens combattants interviennent l’une après l’autre… Nous espérons que cet écart au protocole, qui n’était pas de notre responsabilité, n’a choqué personne !

L’Humanité a consacré une pleine page pleinement méritée à Lucienne Fabre et sur le site du PCF de l’OISE vous trouverez un reportage sur la cérémonie de ses obsèques le 16 avril avec  le discours de Thierry Aury, celui de l’adjointe de la mairie de Nogent-sur-Oise, la déclaration d’Alain Blanchard au nom de l’ANACR-Oise et des messages de nombreuses personnalités. Pour y accéder : cliquez ICI. De même, Oise-Avenir du 26 avril lui consacre un grand article . Pour y accéder : cliquez ICI.

l'Humanité-12-04-2018 Grande dame de la Résistance a