« Lucienne Fabre-Sébart, au nom du Président de la République, …

et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je vous fait Chevalier de la Légion d’honneur »…

C’est avec ces mots que Monsieur le préfet de l’Oise a épinglé la médaille de chevalier de la Légion d’honneur sur la poitrine de Lucienne Fabre-Sebart…

Car ce samedi 27 mai 2017, à Angicourt, Lucienne Fabre-Sébart a été promue Chevalier de la légion d’honneur  ! Angicourt par la voix de son maire et de deux élèves, la France, par la voix du préfet de l’Oise, l’ANACR et le PCF par la voix d’Alain Blanchard, sa famille, ses amis, ses camardes étaient autour d’elle, émus et fiers.

Dès que nous le pourrons nous mettrons en ligne les discours du maire d’Angicourt, du préfet, et d’Alain Blanchard.

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Mais voici pour l’instant un moment très émouvant et plein d’enseignements ; celui de la lecture par une de ses filles (Hélène Boulanger) des remerciements voulus par Lucienne, rédigés et dictés par elle !

ANGICOURT    SAMEDI  27 MAI   2017

REMISE DE LA  LEGION D’HONNEUR A LUCIENNE FABRE SEBART

  REMERCIEMENTS  DE  LUCIENNE  FABRE  SEBART

Aujourd’hui 27 MAI 2017 Journée Nationale de la Résistance, je suis très touchée de recevoir cette distinction pour moi même et que je partage avec tous mes Camarades de la grande et courageuse Résistance, qu’ils soient disparus ou encore avec nous.

Nous avons partagé tant de choses pendant des années de lutte, dans l’ombre, par tous les temps, dans toutes circonstances, malgré les dangers journaliers.

Je remercie Monsieur le Préfet d’être à nos côtés en ce 27 MAI, ainsi que Monsieur DELAGRANGE, maire d’Angicourt à l’origine de cette distinction.

Je remercie affectueusement toutes les personnes présentes, Famille, Amis, adhérents de l’ANACR, de l’ARAC, de la FNDIRP, et des associations d’anciens combattants, Monsieur ODENT directeur de l’ONAC Oise.

Je remercie également Jean-Pierre Bosino sénateur maire de Montataire, Alain Boucher maire de Monchy-st-Eloi.

En ce jour, j’ai aussi une pensée profonde pour Jean-Pierre BESSE, historien, à l’origine des recherches historiques sur la Résistance de l’Oise, qui ont permis d’aboutir à la parution de plusieurs ouvrages, dont celui sur la mort de près de 800 personnes, Résistants, Otages, Civils victimes des troupes d’occupation «Ils ont fait le sacrifice de leur vie…le prix de la Liberté dans l’Oise de 1940 à 1945».

Pendant plus de dix ans les membres de la commission d’histoire de l’ANACR ont parcouru toutes les communes de l’Oise à la recherche d’informations.

Je remercie Monsieur Denis MARTIN historien accompagné de son épouse. Ils étaient venus spécialement recueillir mon témoignage en 2015 sur ma Résistance en Eure et Loir qui a duré plus de huit mois.

Tous les ans, le 27 MAI doit rappeler la Mémoire des Résistantes et des Résistants qui ont participé à la LIBÉRATION de la FRANCE.

Nombreux, très nombreux sont morts, pour que nous soyons libres.

Lucienne Fabre Sébart

Angicourt, le 27 Mai 2017

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Avant, pendant, après le 27 mai, journée nationale de la Résistance !

Dans le cadre de la Journée Nationale de la Résistance, l’ANACR-Oise a participé à l’organisation ou organisé, avec un peu d’avance, plusieurs manifestations ; d’autres se dérouleront le 27 mai exactement et d’autres après cette date.

– Dans le cadre de Portraits de femmes , un ensemble de manifestations culturelles autour du festival de Coye la Forêt, l’ANACR-Oise a participé avec l’ALMA à l’organisation d’une exposition Les femmes aussi, La Résistance des femmes en Picardie, du 15 au 30 avril et du spectacle Les femmes aussi de la compagnie Souffler n’est pas jouer, le 28 avril. ces manifestations se sont déroulées au château de Lamorlaye.

– le dimanche 14 mai, l’exposition sur Le Conseil National de la Résistance a été installée à la Fête de la Paix à Montataire

– du 15 au 19 mai, la même exposition a été installée au CDI du collège Sonia Delaunay de Gouvieux

Le 23 mai, Jacqueline Leroy et Christian Lucas témoigneront devant les élèves du lycée Amiot d’Inville de Senlis

– le 27 mai, la remise de la médaille de Chevalier de la Légion d’honneur à Lucienne Fabre-Sébart à Angicourt s’inscrira totalement dans la journée nationale de la Résistance : c’est la volonté très forte de Lucienne Fabre qui a immédiatement décidé que cette cérémonie ne pouvait se dérouler que ce jour là !

– Le 27 mai à Montataire à 14h30 une commémoration officielle sera organisée pour la journée nationale de la Résistance avec la présence de notre porte-drapeau

– du 27 mai au 4 juin, dans la salle des fêtes puis dans l’école élémentaire d’Angicourt, l’exposition Les femmes aussi, La Résistance des femmes en Picardie, est organisée par la bibliothèque et la ville avec l’aide de l’ANACR-Oise.

A Angicourt, la journée de la Résistance honorera Lucienne Fabre !

Dans son édition du 10 mai, Oise-Hebdo consacre une pleine page à Lucienne Fabre, Présidente d’Honneur de l’ANACR-Oise, Résistante  dès octobre 1940 dans l’Oise, la Somme, le Calvados, l’Eure et Loire,et Paris ! Lucienne, alias Paule, Laurette, Jeanine, en a fait des kilomètres sur son vélo ! Elle vient d’être nommée Chevalier de la Légion d’Honneur et a choisi la Journée de la Résistance, le 27 mai prochain, pour recevoir sa décoration, des mains du préfet, à Angicourt où elle vit depuis de longues années.

Cette journée de la Résistance sera célébrée partout en France.

Voici le communique du Musée de la Résistance Nationale de Champigny pour ce qui concerne Paris :

Le 19 juillet 2013, la République instaurait la date du 27 mai comme Journée nationale de la Résistance. Revendiquée par les associations issues de la Résistance depuis 1945, cette date anniversaire correspond à la première réunion du Conseil national de la Résistance le 27 mai 1943.
En 2017, la mairie du 5e arrondissement, la Bourse du travail de Paris (3e), le nouveau patronage laïque Jules Vallès (15e), le CRE RATP (12e), le Centre socioculturel Censier, accueilleront la Journée du 27 mai ainsi que les organisations, institutions et associations liées à la mémoire et aux valeurs de la Résistance qui l’animent.
Cette journée est placée sous l’égide du Comité parisien de Libération – organisation membre du réseau Musée de la Résistance nationale – réunissant les organisations de mémoire, de la mairie de Paris, de la mairie du 5e, du ministère de la Défense (direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives, secrétariat d’État aux Anciens Combattants et à la Mémoire, Office national des anciens combattants et victimes de guerre ainsi que les ONAC de Paris et de Seine-Saint-Denis), de la Région Ile de France et du Souvenir français.

Programme détaillé à découvrir ici.

A Montreuil, le 19 mai au cinéma Le Méliès, vous pouvez voir le film de Gilles Perret La sociale ; la projection sera suivie d’un débat.

Dans l’Oise aussi les manifestations seront nombreuses ! Le programme complet sera mis en ligne prochainement.

Enfin, nous vous rappelons la dernière plaquette de l’ANACR-Oise consacrée à la région autour de Saint-Just-en-Chaussée ! Une conférence sera donnée par l’ANAC à la médiathèque Anne Frank de Saint-Just-en-Chaussée le mardi 20 juin en soirée.

Cette 25ème plaquette publiée par l’ANACR-Oise qui s’appuie sur les archives (celles de l’ANACR, de la préfecture, de la police, …) doit beaucoup aux témoins de cette époque et à la Société historique de Saint-Just ! Aussi, documents et récits sont très présents dans cet ouvrage.

Dans un parcours qui va de la juste avant-guerre à la Libération, nous avons voulu présenter bien sûr les actions de la Résistance qui furent très nombreuses et très diverses, la répression, et dans cette région autour de Saint-Just-en-Chaussée, le souvenir des rafles de juillet 44 avec les arrestations et les déportations qui ont suivies est très vivace, les souffrances et les difficultés des civils.

Nous avons voulu rendre hommage aux hommes et aux femmes engagés dans ce combat commun : il y a les premiers organisateurs de la Résistance (Edmond Léveillé, Georges Fleury, Georges Jauneau, …), les figures comme Edmond Caillard à Saint-Just et tous ceux et celles qui ont participé aux sabotages sur les moyens de communication et les moyens de production, les parachutages, la prise en charge des aviateurs alliés dont les avions étaient abattus, l’aide aux Résistants,… Et il y a aussi la répression et ses victimes si nombreuses, résistants arrêtés, tués, déportés,… et les victimes civiles.

En préambule, nous avons voulu replacer le lecteur dans le contexte de l’époque : les caractéristiques géographiques et économiques du canton de Saint-Just-en-Chaussée et la première phase de la guerre dans cette région avec les évacuations de la population civile, les combats très durs de mai-juin 1940 marqués par de nombreuses destructions et les exactions des nazis en particulier conte les bataillons sénégalais soldats, tout cela a préparé les esprits à la Résistance.

Ensuite nous avons rappelé le choc de l’armistice, les premières lois vichystes et en face les grands appels qui ont participé aussi à l’engagement dans la Résistance.

C’est sur ces bases que la Résistance s’est organisée et a agi !  Les chapitres suivants décrivent les différentes organisations et la longue et très diverse liste de leurs actions.