Toujours émouvante, commémoration à la ferme des Kroumirs, mardi 15 aout et hommage aux déportés du « dernier train » parti de Compiègne ce dimanche 20 août

Le 15 août, l’ANACR était représentée à la cérémonie en hommage aux martyrs de la ferme des Kroumirs à Trie-Château par son vice-président, Alain Blanchard , et par Lucienne Jean qui ont déposé des fleurs devant la stèle commémorant cet épisode tragique et malheureusement loin d’être unique de l’été 1944. Alors que la Libération était si proche, de nombreux Résistants et patriotes ont été tués par des nazis acculés mais encore puissants. La prochaine commémoration du massacre d’Andeville ce 27 août nous le rappellera encore.

Ce dimanche 20 août en forêt de Compiègne, une autre cérémonie du souvenir sur le point de départ du « dernier train » parti de Compiègne le 17 août 1944 et emportant 1256 hommes vers le camp de Buchenwald : 656 en reviendront. Voici les renseignements pour s’y rendre :

Ce train ne fut pas le dernier train de déportés parti de France : le 3octobre un train partait de Belfort : 60 hommes seront déportés à Buchenwald ; 35 en reviendront ; Belfort sera libérée le 25 novembre…

15, 23 et 27 août : l’ANACR-Oise sera présente aux commémorations à Trie-Château, Paris et Andeville

Plusieurs cérémonies en cette moitié de mois d’août auxquelles l’ANACR-Oise va participer et vous invite à participer : à Trie-Château le 15, à Paris le 23, à Andeville le 27.

Mardi 15 août : les Kroumirs

L’amicale des anciens combattants de Trie-Château commémore les événements du 14 août 1944 communément appelés « la fusillade des Kroumirs » où des fermiers de Trie-Château et des résistants et patriotes du maquis de Ronquerolles furent fusillés par les SS. Voir l’article de Jean-Yves Bonnard dans Le Maitron et plusieurs article ssur ce blog.

Le rendez-vous est fixé pour 10H30, le mardi 15 août 2023 à la ferme des Kroumirs, route de Villers-sur-Trie à
Trie-Château, où la cérémonie commencera à 10h45.

Mercredi 23 août : La Flamme du Soldat inconnu

Chaque année, le 23 août, l’ANACR Nationale ravive la Flamme du Soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe à Paris.
Le rassemblement aura lieu à partir de 17 h 45 à I’entrée du souterrain du Souvenir , avenue des Champs-Élysées. La cérémonie ayant lieu à 18 h 30. (Drapeaux, décorations),

Dimanche 27 août : à Andeville

La cérémonie a lieu le 27 août 2023 à 10 heures 45 devant la mairie d’Andeville pour rendre hommage aux martyrs résistants tombés à la libération lors de la dernière guerre mondiale.Jean-Pierre Besse parle du « massacred’Andeville

En lisant la fiche ci-dessus qu’il a rédigée sur les évènements du 23 août 1944 à Andeville on ne peut que partager ce terme ;et s’associer à l’hommage rendu à ces 16 victimes de la barbarie nazie :

« Ce Le mercredi 23 août 1944, un soldat allemand entre chez Léon Joguet, le coiffeur du village, en uniforme et explique qu’il en a marre de cette guerre et qu’il veut déserter. Lui faisant confiance, le coiffeur avertit les résistants locaux qui le placent dans la maison de l’un d’entre eux, Marceau Oranger.

Le soldat, habillé en civil, est transféré à La Boissière-en-Thelle le samedi 26 août, mais il profite du voyage pour s’évader après avoir prétexté un besoin urgent. On ne le retrouve pas.

Le dimanche 27 août, vers 11 h, des dizaines de soldats allemands et des véhicules envahissent Andeville. Un homme, Marcel Laflandre, qui n’a pas ses papiers et tente de s’enfuir est abattu.
Un détachement se rend chez le maire, Georges Petit, et l’oblige à les conduire là où le soldat allemand a été hébergé le premier jour.
Il s’agit de la maison de Maurice Oranger. Arrivés chez ce dernier, ils le fusillent ainsi que deux aviateurs noirs sud africains qu’il cache (David Abrahams et Bostander Noble). Ils tuent ensuite le maire et trois autres personnes (Octave Beaucheron, Alexandre Viville, Maurice Chéron).

Puis ils réunissent une quarantaine d’hommes contre le mur de l’église. Le « déserteur » indique ceux qu’il croit reconnaître. Neuf hommes sont ainsi abattus : Jean Gapaillard, Lucien Voisy, Miguel Sotero, Jean Pinguier, Jean Letaille, Georges Dedreux, André Crigny et Jean Daelmans.

C’est donc seize hommes du village qui sont tués. S’il existe une stèle et une rue des 17 martyrs c’est qu’on y a associé un résistant, Maurice Camin, tué dans la Somme le 28 août. L’abbé Guerville qui faisait partie des otages est chargé par les Allemands de faire disparaître les corps qui sont inhumés, dans un premier temps, dans une fosse commune creusée dans le cimetière.