Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation à Creil

Dimanche 28avril, l’ANACR-Oise a été invitée par M. Villemain, maire de Creil à la cérémonie organisée à Creil pour la journée Nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation. Hélène et Gil Boulanger ont représenté notre association. La cérémonie s’est déroulée devant le Monument de la Paix : après la lecture du message commun des associations de la mémoire de la Déportations et des camps (nous l’avons publié sur ce blog) par la représentante de l’UNC  de Creil, les représentants des associations et personnalités présentes ont déposé des coussins de fleurs dont L’ANACR Oise.

28 avril, Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la Déportation

Le dernier dimanche d’avril, en 2024, le 28 avril, est la Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la Déportation. Voici le message publié par plusieurs associations nationales de déportés, la Fondation pour la mémoire de la déportation et des associations de mémoire des camps :

Voici d’autres photos de la pièce J’ai choisi que Mathilde Marguerit-Houte présentera avec ses élèves et les élèves de la chorale du collège des Bourgognes de Chantilly, le 15 juin à Saint-Maximin :

l’ANACR-nationale

J’ai choisi : un spectacle magnifique à voir à Saint-Maximin si vous ne l’avez pas vu à Chantilly !

Vendredi et Samedi, la pièce écrite et monté par Mathilde Marguerit-Houte avec les élèves de la troupe et de la chorale du collège des Bourgognes et la compagnie de théâtre « la Cie des AJT » a reçu un accueil enthousiaste et très mérité : vendredi la salle Bouteiller à Chantilly était comble ; et samedi de nombreux membres de la famille de Lucienne Fabre étaient présents et fortement émus !

Car Lucienne Fabre, Résistante à 20 ans depuis septembre 40 jusqu’à la Libération, est le fil conducteur de la pièce qui intègre de nombreux autres personnages dont les résistants Marcel Deneux, Mimi Germain ou les Smolenski, famille juive de Chantilly, chapelier sur la place Omer Vallon, qui ont été déportés. Et aussi, la BBC, les bals clandestins, les maquis… La chorale restituant avec brio, par les chansons, l’ambiance de l’époque.

 L’ANACR-Oise a publié en juin 2019 « Hommage à Lucienne Fabre-Sébart », N°30 de nos plaquettes « Pages de la Résistance » en reprenant largement le texte sur lequel s’appuie Mathilde Marguerit-Houte : « J’ai choisi » rédigé par Lucienne Fabre-Sébart pour sa famille. Aussi ceux qui connaissent cette histoire auront reconnu bien des épisodes racontés par Lucienne Fabre-Sébart. En voici quelques uns :

  • Marcel Deneux connaissait bien la famille Sébart et a même été caché chez eux, à Nogent-sur-Oise. Il a été son premier contact avec la Résistance dès octobre 40 : elle voulait participer à la lutte armée on lui demandera d’organiser les manifestations de femmes et au-delà leur expression dans la Résistance.
  • Ce qui a décidé Lucienne Fabre-Sébart, c’est la mort de Richard HAINAULT, bûcheron de Saint-Germain-la-Poterie, fusillé le 26 octobre et de Victor WALLARD de Saint-Crépin, fusillé le 1er novembre. L’un a tué un officier allemand, l’autre d’avoir caché des armes et des munitions. Saint-Germain-la-Poterie est à 50km de Nogent-sur-Oise, Saint-Crépin, à 28km.
  • Un jour d’octobre 1942, Lucienne Fabre-Sébart prend le train pour apporter des stencils à Lisieux où se faisait le tirage de journaux clandestins. En cours de route une quarantaine de Feldgendarmes (police militaire allemande) montent dans le train : tout le monde allait être fouillé… Un vieux monsieur est près de Lucienne ; il porte un énorme parapluie ; Lucienne glisse les stencils dans le parapluie ; les Allemands fouillent surtout les poches, les valises, les sacs, … et ne touchent pas au parapluie ; ils emmènent une dizaine de personnes pour vérification d’identité. Lucienne reprend adroitement son petit paquet sans que le vieux monsieur s’en aperçoive.
  • Le 14 juillet 1943, la Résistance décide de fleurir un monument de Châteaudun à la gloire des Francs-Tireurs de 1870-7126 associant aux combattants de 1870 les patriotes massacrés chaque jour. Lucienne est désignée pour ce travail avec les « Femmes Patriotes » : à minuit, un immense drapeau tricolore confectionné par elles est enroulé autour de la statue tandis que des gerbes de fleurs avec des inscriptions patriotiques sont déposées bien en évidence. D’autres femmes distribuent des tracts tricolores et collent des affiches sur les murs de la ville.
  • Et bien d’autres encore : devant la pharmacie, dans le métro et LE VELO !

Samedi Hélène Boulanger-Fabre, présidente de l’ANACR-Oise et une des filles de Lucienne Fabre-Sébart, a dit quelques mots à la fin de la représentation :

« J’ai chosi » est un spectacle d’une belle énergie, émouvant et drôle, qui est aussi une belle leçon d’histoire et de courage. Il a été labellisé par l’Etat dans le cadre du 80ème anniversaire de la Libération et sera de nouveau présenté le 15 juin à Saint-Maximin : à 20h, salle Aragon – réservation au 06 63 11 87 99 ou en utilisant CE LIEN

Le vendredi 5 avril, c’était aussi salle comble à Saint-Maximin, pour la conférence de Frédéric Gondron sur les bombardements de 1944 dans l’Oise et en particulier sur Saint-Maximin et Saint-Leu d’Esserent. Une conférence qui a été organisée en partenariat avec l’ANACR-Oise.

Le beau travail de Mémoire de Denise Dubos à l’honneur !

Oise Magazine , la publication du Conseil départemental, consacre dans son numéro d’avril-mai-juin 2024, une pleine page à Denise Dubos qui se consacre à un travail de mémoire très important auprès des jeunes. Lors de notre dernière assemblée générale, elle avait partagé avec nous ses souvenirs (très jeune, pendant la guerre, elle a vécu l’engagement de son père Marcel Dubos dans la Résistance). Son témoignage dans les collèges de l’Oise a le soutien du Conseil départemental.

En mars, à Beauvais, Ribécourt-Dreslincourt, Pontpoint et à voir en avril, à Saint-Maximin et Chantilly : conférence, théâtre, rencontre !

‌Samedi  15 mars, en partenariat avec la Médiathèque centrale de l’agglomération du Beauvaisis , une vingtaine de personnes ont été invitées à la projection du film Les leçons persanes de Vadim Perelman, puis à un échange. Etaient présents des lecteurs et usagers de la médiathèque, trois jeunes dont une lycéenne de Félix Faure préparant le Concours National de la Résistance et de la Déportation avec sa professeur d’Histoire , présente elle – aussi, et une collégienne.
Après une courte présentation de la spécificité du  film et du rappel du sujet 2024 du concours, la projection a été suivie avec un intérêt constant du public. Les échanges ont porté sur les séquences et images fortes du film en se centrant sur la spécificité de la déportation raciale conçue comme préalable au génocide des Juifs d’Europe  et à la façon dont le génocide était évoqué notamment à travers la pseudo-langue persane inventée par le personnage central ; cette langue et qui sert de Mémorial contre l’Oubli absolu des victimes.
Le lundi suivant le film a été projeté en partenariat avec le cinéma CGR à l’intention de deux classes de lycée Professionnel dont les élèves sont inscrits au Concours. Là encore, les jeunes ont été très attentifs au film et ont activement participé aux échanges qui ont suivi.

En 1942, durant la Seconde Guerre mondiale, en France occupée, Gilles, le fils d’un rabbin d’Anvers, qui souhaite fuir pour la Suisse, se voit arrêté avec d’autres juifs par des soldats allemands. Il échappe à la fusillade dans une forêt en assurant aux soldats qu’il n’est pas juif mais persan. Ce mensonge lui sauve la vie car l’officier Klaus Koch, qui organise le repas des soldats allemands et des prisonniers dans un camp de transit, recherche quelqu’un parlant le persan : il veut ouvrir un restaurant à Téhéran une fois la guerre terminée.

Film germano-biélorusso-russe, sorti en 2020 et présenté en avant-première lors de la Berlinale 2020, Les Leçons persanes s’appuient sur l’œuvre de théâtre radiophonique de Wolfgang Kohlhaase, Création d’une langue.

Le 4 avril, l’exposition sur la Déportation réalisée en octobre par le service communication de la ville de Beauvais sur proposition du Comité d’Entente sera exposée à la médiathèque centrale de l’agglomération du Beauvaisis.

Le 6 avril à 11h, la librairie de Chantilly Entre les Lignes propose une rencontre avec Guy BIRENBAUM et Antonin AMADO autour du livre de Robert BIRENBAUM, 16 ans, Résistant, publié aux éditions Stock. Guy est son fils et Antonin le journaliste à qui Robert BIRENBAUM a livré son récit. Voici le message de la libraire : « A l’évidence du témoignage de l’un des derniers Résistants, s’est imposée à lui aujourd’hui, la nécessité de le faire. C’est un livre qui nous interroge sur l’engagement résistant, le courage, la dignité et l’espoir. C’est aussi un message contre la guerre. C’est enfin un récit à mettre entre toutes les mains, accessible il me semble dès 14 ans. »

Nous vous rappelons aussi nos prochaines initiatives d’avril à ne pas manquer :

  • le 5 avril, la conférence de Frédéric Gondron sur les Bombardements de l’Oise en 1944, à Saint-Maximin,
  • les 12 et 13 avril, la pièce de théâtre créée par Mathilde Marguerit qui a été labellisée par le rectorat d’Amiens : il reste quelques places le samedi après-midi.

Nous vous rappelons que le dernier dimanche du mois d’avril est dédié à la célébration de la mémoire des victimes déportés sans distinction dans les camps de concentration et d’extermination nazis.

Et nous sommes heureux et fiers de vous informer de la labellisation par la préfecture de l’Oise, le 20 mars, de l’initiative réalisée en partenariat avec la Mairie, la médiathèque Roland Florian et l’ANACR Oise qui a eu lieu du 6 mars au 28 mars à Ribécourt-Dreslincourt. C’est une reconnaissance du travail de transmission des valeurs de la Résistance et la transmission des Mémoires des Résistantes et Résistants de l’Oise auprès de toutes les générations qui est l’objet de notre association depuis 1945.

Enfin, le 25 mars, l’ANACR-Oise était représentée par Alain Blanchard à l’assemblée générale de l’union départementale des anciens combattants et victimes de guerres (UDAC Oise) ainsi qu’à la cérémonie au monument aux morts de la commune d’accueil de Pontpoint qui a suivi.