Mois : mars 2018
Une minute de silence
COMMUNIQUE
De nouveau la barbarie du terrorisme a frappé notre pays, assassinant à Carcassonne le passager d’une voiture, et à Trèbes un client et un employé de supermarché, ainsi qu’un lieutenant-colonel de gendarmerie ayant courageusement proposé de se substituer à une employée prise en otage par le criminel se réclamant de l’intégrisme religieux dit «Etat islamique», sacrifiant ainsi sa vie. D’autres victimes du tueur – qui a fini par être neutralisé – sont ou ont été dans un état critique.
La condamnation de tels actes ne peut qu’être totale, ils ne peuvent trouver aucune justification, de quelque ordre que ce soit. Et la volonté de lutter en France et à l’étranger contre leurs auteurs, leurs complices, leurs commanditaires, et l’idéologie qui les inspire doit être sans faille, les moyens nécessaires pour les combattre mis en œuvre, et ce dans le respect de nos valeurs.
Car, si l’intégrisme et le terrorisme qui en découle menacent nos vies et notre mode de vie, ils menacent aussi directement nos principes humanistes et démocratiques qu’ils abhorrent et dénoncent, et indirectement en suscitant des discours xénophobes, autoritaires, potentiellement liberticides qui hélas se multiplient.
En ces moments dramatiques, l’Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance (ANACR) s’associe à la douleur des familles des victimes de Carcassonne et Trèbes, Jean Mazières, Christian Medves, Hervé Sosna et Arnaud Beltrame, et pleinement à l’hommage rendu à l’abnégation du lieutenant-colonel Beltrame.
Le 26 mars 2018
L’ANACR
Une salle de classe porte le nom de Lucienne Fabre-Sébart
Mais d’abord un retour en photo s(merci à Jean-Yves Bonnard) sur le 17 mars, à l’inauguration de la plaque en l’honneur de Norbert Hilger à Chevincourt : sur la première photo Jean-Yves Bonnard, Alain Blanchard, Emile Hérissoon et entre eux, derrière, Gérard Nouyou portant le drapeau de l’ANACR
Le 23 mars, c’est au collège des Bourgognes à Chantilly que nous avons participé à l’émouvante cérémonie qui a donné le nom de Lucienne Fabre-Sébart à la salle de classe de Mathilde Marguerit, professeur d’histoire.
A notre arrivée les élèves terminaient le devoir collectif du concours national d ela Résistance car cette année c’est toute la classe de Mathilde Marguerit qui a participé au concours !
Ensuite Madame le Principal puis deux élèves ont évoqué l’immense travail de Résistante de Lucienne Fabre-Sébart ; puis c’est Hélène Boulanger, notre vice-présidente et aussi (et surtout) une de ses filles qui, très émue, a pris la parole.
Un grand merci au collège et à tous ceux qui ont conduit cette belle initiative !
Un des élève avait apporté une coupure de presse concernant un membre de sa famille, Résistant en Bretagne : un beau geste qui réunit tous ceux, de Bretagne , de l’Oise ou d’ailleurs, qui ont contribué à la lutte de la Résistance ; un gest qui nous rappelle les mots de Lucienne Fabre quand on lui a remis la Légion d’honneur : en honorant un Résistant, c’est tous leurs camarades qu’on honore.
Lucienne Fabre est aujourd’hui bien fatiguée et n’était pas présente au collège : nous lui disons toute notre fierté de la voir ainsi honorée par le collège et tous ces jeunes élèves !
Les 3ème de 2018, et toutes les autres qui suivront, se souviendront, en entrant en cours d’histoire, du courage et de la clairvoyance de Lucienne Fabre-Sébart et à travers son parcours de toute la Résistance.
Norbert Hilger honoré à Chevincourt – Du 13 au 16 avril : week-end de la Résistance à Saint-Maximin
Samedi 17 mars, en présence d’Emile Hérisson, membre de l’ANACR-Oise et Résistant dans la région de Compiègne et La Croix-Saint-Ouen, d’Alain Blanchard, président de l’ANACR-Oise, de Gérard Nouyou, notre porte-drapeau ainsi que de nombreux membres de l’ANACR-Oise du comité de Noyon ainsi que la famille, les amis et les officiels, une plaque a été dévoilée sur le mur de la ferme de Norbert Hilger à Chevincourt.
Pour lire le reportage paru dans Ose-Hebdo du 21 mars : CLIQUER ICI
Honorer les Résistants c’est une des mission de l’ANACR-Oise et cet hommage à Norbert Hilger est l’aboutissement d’un long travail du Comité de Noyon et d’Emile Hérisson.
Faire comprendre ce qu’était la Résistance est une autre mission que s’assigne l’ANACR-Oise et qui va trouver une nouvelle concrétisation lors de ce week-end du 13 au 16 avril à Saint-Maximin :
Après la projection du film « Le carnet de Janina »
A l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme, de l’ANACR – Oise et d’associations beauvaisiennes, une soixantaine de spectateurs ont vu avec émotion, jeudi soir, au cinéma CGR de Beauvais, Le carnet de Janina, documentaire d’Isabelle Veyron de la Moureyre consacré au témoignage de Janina Hescheles Altman sur son enfance à Lvov, en Pologne orientale, sous l’occupation nazie.
Témoignage exceptionnel une enfant juive orpheline de douze ans cachée par la résistance polonaise qui l’encourage à écrire pour s’opposer à l’oubli et l’impunité de la barbarie nazie qui organise l’extermination de l’importante communauté juive : pogroms, massacres de masse, génocide à Belzec.
Eitan Altman, fils de Janina Hescheles, était présent au débat pour répondre aux nombreuses questions de l’assistance, notamment sur de l’engagement de sa mère en Israël contre la colonisation des territoires palestiniens, pour l’accueil des réfugiés, et contre l’oubli des pogroms et du génocide passés, dans sa ville natale aujourd’hui en Ukraine où son livre de résistance à la barbarie a été publié et où, sur un mémorial juif a été gravée une de ses phrases : « ..aujourd’hui, mon Lvov se trouve partout où on destabilise la vie, où les gens perdent leur famille, où on les chasse de leurs villes ou de leurs villages natals.» « C’est faire bien peu de cas de la Shoah que d’agir ainsi » juge-t-elle en 2015, à propos des relations entre Israël et les Palestiniens, lorsqu’elle ajoute un épilogue à son témoignage.
Leçon d’humanité et de résistance morale et intellectuelle pour le progrès humain que le témoignage de Janina Hescheles publié aujourd’hui en France aux éditions classiques Garnier (ISBN: 978-2-406-07113-6), et dont l’auteur se réfère aux principes universels à transmettre à la jeunesse, dans ce monde de compétition entre les communautés et les nations.
Cette projection, annoncée sur notre blog a aussi fait l’objet d’aun article dans Oise-Hebdo du 14 mars :
Le 17 mars : Norbert Hilger honoré à Chevincourt et AG de notre Comité Saint-Leu
Le 17 mars à 14h30 notre Comité de Saint-Leu d’Esserent Sud & Ouest tiendra son assemblée générale dans la salle de réunion de l’ancienne mairie de Saint-Leu d’Esserent : nous serions ravis d’y accueillir de nouveaux AMI-E-S !
A noter aussi pour le même jour, 17 mars, à 16h : une plaque à la mémoire de Norbert Hilger, Officier de la Résistance, déporté à Buchenwald sera posée à Chevincourt au 132 rue Payot, là où il habitait et peut-être où il est né… Norbert Hilbert est né à Chevincourt en 1905. Il était cultivateur. Mobilisé le 11 septembre 1939, il est blessé à Rouen le 9 juin 1940 et rentre le 1er juillet à Chevincourt. En janvier 1942, grâce à deux militants communistes « Lucien » (André Dumontois) et « Marcel » il entre au Front national de lutte pour l’indépendance de la France et il est responsable du sous-secteur de Thourotte : avec le grade d’adjudant, il dirige 75 hommes. En mai 1942, il devient responsable du secteur de Compiègne : avec le grade de lieutenant, il dirige 250 hommes. Il sera aussi membre de l’état-major FFI du secteur Est de l’Oise.
Le 16 juillet 1944 il est arrêté en même temps que son fils Pierre et qu’un ouvrier agricole ; ces derniers seront libérés alors que Norbert Hilger est déporté à Buchenwald le 16 août dans le dernier train parti de Compiègne. Rapatrié en mai 1945, il est hospitalisé quelque temps à l’hôpital Bichat d’où il sort le 2 juin 1945.
Son arrestation et celles qui suivront sont à mettre en rapport avec la trahison du jeune Adrien Souris, né le 31 octobre 1925, résistant arrêté le 10 juillet, puis libéré peu de temps après. Le 13 juillet 1944, Pierre Pichot, instituteur à Caisnes, échappe à l’arrestation ; le 16 juillet, on l’a dit, c’est au tour de Norbert Hilger, de son fils et d’un ouvrier agricole ; le 17 juillet, c’est Joseph Charles, ferrailleur, domicilié à Tracy-le-Val ; le 18 juillet, André et Max Brézillon, René Philippon sont arrêtés ; le 20 juillet Régis Pons et Michel Depierre ; le 22 juillet, Gilbert Bleuse, charpentier chez Brézillon ; le dernier arrêté est Jules Mercier, le 4 août. Ces arrestations frappent aussi bien le Front national (Hilger, Charles, Mercier) que l’OCM (Brézillon père et fils, Philippon, Depierre, Bleuse).
Norbert Hilger est déporté avec André et Max Brézillon, Joseph Charles, René Philippon, Georges Roos, Michel Depierre, Gilbert Bleuse, Jules Mercier. Tous sont revenus, excepté Joseph Charles. Adrien Souris a été exécuté par les résistants noyonnais le 18 août 1944.
Après la guerre, Norbert Hilger reprend son métier d’agriculteur et milite à la FNDIRP dont il est le président pendant une dizaine d’années. Il meurt à Villers-Saint-Denis, en novembre 1978.
Cette reconnaissance a été demandée depuis fort longtemps par l’ANACR et en particulier par le Comité de Noyon : le 17 mars, Alain Blanchard, président de l’ANACR-Oise, sera présent à la cérémonie à Chevincourt avec nos porte-drapeau aux côtés du Comité de Noyon
NB : toutes les informations sur Norbert Hilger sont extraites du DVD de Jean-Pierre Besse « L’histoire de la Résistance dans l’Oise »
Connaître ce que l’on combat : un entretien d ‘Annie Lacroix-Riz et un film…
Nous vous avions parlé dans notre bulletin de janvier de la réponse apportée par Annie Lacroix-Riz à deux documentaires « Quand l’extrême droite résistait, quand la gauche collaborait » diffusés fin 2017… Le 26 février dernier c’est après « l’affaire » Maurras qu’elle s’exprimait à propos « Des nouvelles droites » dans l’émission « entretien libre » sur LeMediatv.fr: cliquer iici pour l’écouter
Cette affaire Maurras, arrivée après beaucoup d’autres du même acabit, a d’abord posé le problème : doit-on commémorer Maurras ? Commémoration abandonnée par le gouvernement et fin apparente du débat. Apparente seulement car on apprend ensuite que la notice préparée en vue de cette commémoration oubliait simplement de signaler l’antisémitisme forcené de Maurras (lire, par exemple, cet article paru dans Libération le 4 février) … Il faut s’interroger devant un tel oubli volontaire ou non… C’est ce que fait Annie Lacroix-Riz en y apportant ses propres réponses.
Pour l’ANACR c’est aussi une justification s’il en était besoin de la nécessité du travail qu’elle fait au travers de rencontres , d’expositions, de projections de films, de publications : un travail qui s’adresse à tous mais tout particulièrement aux plus jeunes élèves de collège ou lycéens.
Ainsi en est-il pour la projection suivie d’un débat du film Le carnet de Janina dont nous vous rappelons la date pour le public :