A l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme, de l’ANACR – Oise et d’associations beauvaisiennes, une soixantaine de spectateurs ont vu avec émotion, jeudi soir, au cinéma CGR de Beauvais, Le carnet de Janina, documentaire d’Isabelle Veyron de la Moureyre consacré au témoignage de Janina Hescheles Altman sur son enfance à Lvov, en Pologne orientale, sous l’occupation nazie.
Témoignage exceptionnel une enfant juive orpheline de douze ans cachée par la résistance polonaise qui l’encourage à écrire pour s’opposer à l’oubli et l’impunité de la barbarie nazie qui organise l’extermination de l’importante communauté juive : pogroms, massacres de masse, génocide à Belzec.
Eitan Altman, fils de Janina Hescheles, était présent au débat pour répondre aux nombreuses questions de l’assistance, notamment sur de l’engagement de sa mère en Israël contre la colonisation des territoires palestiniens, pour l’accueil des réfugiés, et contre l’oubli des pogroms et du génocide passés, dans sa ville natale aujourd’hui en Ukraine où son livre de résistance à la barbarie a été publié et où, sur un mémorial juif a été gravée une de ses phrases : « ..aujourd’hui, mon Lvov se trouve partout où on destabilise la vie, où les gens perdent leur famille, où on les chasse de leurs villes ou de leurs villages natals.» « C’est faire bien peu de cas de la Shoah que d’agir ainsi » juge-t-elle en 2015, à propos des relations entre Israël et les Palestiniens, lorsqu’elle ajoute un épilogue à son témoignage.
Leçon d’humanité et de résistance morale et intellectuelle pour le progrès humain que le témoignage de Janina Hescheles publié aujourd’hui en France aux éditions classiques Garnier (ISBN: 978-2-406-07113-6), et dont l’auteur se réfère aux principes universels à transmettre à la jeunesse, dans ce monde de compétition entre les communautés et les nations.
Cette projection, annoncée sur notre blog a aussi fait l’objet d’aun article dans Oise-Hebdo du 14 mars :