Déclaration de l’ANACR-Oise pour une solution négociée dans la guerre de la Russie contre l’Ukraine

L’ANACR Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance est née de la seconde guerre mondiale qui a fait plus de 60 millions de morts et des destructions considérables d’où son attachement indéfectible à la paix et pour la défense des valeurs patriotiques, démocratiques et humanistes.

Une nouvelle fois l’usage des armes et la guerre se substitue à la négociation.

A nouveau le nationalisme et l’autoritarisme s’imposent au détriment du droit des peuples et de la coopération entre les nations.

Le président russe porte la responsabilité militaire au mépris des instances multilatérales et du droit international.

La responsabilité collective revient à tous ceux qui ont nourri le feu de la confrontation aux portes de la Russie en laissant entendre que l’Ukraine pouvait intégrer l’OTAN.

Ce désastre pouvait être évité, et pourrait s’arrêter si toutes les parties le souhaitent ce qui ne paraît pas être le cas dans les dernières déclarations de notre président.de la république.

L’ANACR appelle au cessez le feu immédiat, à la PAIX et à des solutions négociées dans l’intérêt des peuples Russe et Ukrainien.

Nous devons être vigilants car tout conflit peut dégénérer.

L’ANACR Oise est solidaire de toutes les forces de PAIX, en Ukraine et en Russie et dans le monde qui se lèvent contre la guerre

ANACR OISE

Le 26 février 2022

Communiqué de l’ANACR nationale : rechercher le dialogue dans le cadre de l’ONU

REVENIR AUX PRINCIPES FONDATEURS DE L’O.N.U.

Il y a 77 ans s’achevait la Seconde Guerre mondiale, initiée par la politique expansionniste pangermaniste d’Hitler ayant commencé avec l’Anschluss de l’Autriche en 1938 et qu’il poursuivit, en l’absence de réaction internationale conséquente pour le stopper, par l’annexion des Sudètes tchécoslovaques avant de s’en prendre, sous prétexte de protection de minorités allemandes prétendument persécutées, à la Tchécoslovaquie puis à la Pologne en septembre 1939, ce qui entraina la guerre ; un conflit ayant fait près de 60 millions de morts.

Ce tragique bilan conduisit plus de cinquante pays, au premier rang desquels ceux ayant combattu le nazisme et le militaro-fascisme japonais, l’Union Soviétique, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Chine, le Canada, l’Australie, la Belgique, les Pays-Bas…, ainsi que l’Ukraine et la Biélorussie, aux identités nationales spécifiques ainsi reconnues internationalement, réunis à San Francisco le 24 octobre 1945, à créer l’Organisation des Nations-Unies, l’O.N.U., et à adopter à l’unanimité sa Charte, dans le préambule de laquelle on peut lire : «Nous, Peuples des Nations Unies résolus, à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances, à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites, à créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international (…)

L’article 1 de la Charte précisant que «que les buts des Nations Unies sont les suivants : Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix ; développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde»…

Et son article 2 que «l’Organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses Membres (…) [que] les Membres de l’Organisation règlent leurs différends internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger, [que] les Membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies, [que] les Membres de l’Organisation donnent à celle-ci pleine assistance dans toute action entreprise par elle conformément aux dispositions de la présente Charte et s’abstiennent de prêter assistance à un État contre lequel l’Organisation entreprend une action préventive ou coercitive… ».

Certes, depuis 1945, l’O.N.U. n’a pu empêcher tous les conflits, notamment quand y étaient impliqués les pays (Etats-Unis, URSS/Russie, Grande-Bretagne, France, Chine) bénéficiant au sein du Conseil de sécurité d’un droit de veto, éventuellement paralysant de prises de décision ou d’adoption de résolutions (guerres de Corée, d’Indochine, du Viêtnam, du Proche-Orient…), mais elle a été aussi souvent le cadre de la mise en place de cessez-le-feu, de déploiement de forces d’interposition, de la négociation de règlements permettant de sortir des affrontements…

Depuis 2008, l’Europe orientale est le théâtre de l’exacerbation de conflits opposant la Russie à plusieurs de ses voisins (Ukraine, Géorgie, Moldavie), conflits dans lesquels s’interpénètrent préoccupations stratégiques notamment sécuritaires, contentieux historiques, aspirations nationales, volontés expansionnistes. Conflits ayant pris ce 24 février 2022 une dimension dramatique avec les opérations de guerre menées par la Russie contre l’Ukraine, pays fondateur de l’ONU, la négation de la légitimité de son existence nationale, et les menaces de guerre nucléaire exterminatrice explicitement exprimées à l’encontre des pays qui lui seraient efficacement solidaires.

Cette situation menace la sécurité en Europe, la paix dans le monde et, potentiellement en cas de conflit nucléaire, l’avenir de l’humanité. La seule voie – honorable – pour en sortir est la recherche, par le dialogue dans le cadre de l’ONU, de solutions respectant les principes fondateurs de sa Charte, auxquels ont adhéré en 1945 les différentes parties aujourd’hui en conflit en Ukraine.

Le 24 février 2022

L’ASSOCIATION NATIONALE DES ANCIENS COMBATTANTS ET AMI(E)S DE LA RESISTANCE

Et deux autres photos de la conférence de Laurent Thiery consacrée à la présentation du livre Les 9000 déportés de France à Mittelbau -Dora, le 22 février dernier ; elles nous ont été envoyées par la médiathèque de Creil : comme le rappelle le communiqué ci-dessus, la guerre déclenchée depuis plusieurs jours par la Russie en Ukraine rappelle l’enclenchement de la Seconde Guerre Mondiale avec l’Anschhluss. Les V2 fabriqués à Dora n’ont pas permis à Hitler de gagner la guerre mais les savants qui les avaient imaginés ont donné au monde la bombe atomique et les moyens de l’utiliser. Espérons effectivement que l’ONU , née de la Seconde Guerre mondiale, saura en empêcher une troisième…

Vous pouvez consulter le livre à la médiathèque de Creil.

retour sur la conférence d’hier et conférence le 25 mars de Frédéric Gondron sur la ligne Chauvineau

La conférence donnée hier à la médiathèque Chanut de Creil (voir notre article précédent) a pu se faire grâce à l’ANACR Oise qui a fait don du dictionnaire sur Dora le 26 février 2021. La pandémie n’a pas permis d’organiser cette conférence en 2021, aussi la directrice de la médiathèque, madame Hannon, l’a programmé dès que possible.

C’est la raison pour laquelle Hélène Boulanger, présidente de l’ANACR, est intervenue en début de réunion ; elle a rappelé les circonstances de la création de l’ANACR et nos objectifs : tout ce qui explique donc le soutien de l’ANACR au travail sur le livre Les 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, les raisons de ce don et l’importance de faire des réunions comme cette conférence :

Je remercie Madame Hannon ainsi que monsieur Jean-Claude Villemain maire de Creil pour la présentation de ce dictionnaire sur le camp de Dora

Je voudrais simplement rappeler ce qu’est l’ANACR pour ceux qui ne la connaissent pas.

C’est une association créée en MARS 1945 par les Francs-Tireurs et Partisans Français, plus connue sous le sigle FTPF.

En 1952 elle prend le nom de l’ANACR s’élargissant à toutes les familles de pensée de la Résistance Intérieure et de la France Libre, à toutes les formes de combat de la Résistance, s’inspirant par-là de l’Unité de la Résistance réalisée au CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE (LE CNR) le 27 MAI 1943 à Paris, rue du Four, sous la présidence de Jean MOULIN.

Aujourd’hui il reste très peu de Résistants à l’ANACR, ces deux dernières années 9 d’entre eux nous ont quittés, au niveau de notre association départementale.

L’ANACR s’est donc ouverte aux AMIS DE LA RESISTANCE en 1970 pour approfondir :

– La connaissance de la réalité du nazisme et du régime de Vichy.

– Le combat de la Résistance Intérieure pour libérer la France et restaurer la Démocratie.

– Les Amis luttent contre la tentative de nier ou minimiser les crimes du fascisme et de la collaboration.

– Ils luttent contre la résurgence des idées xénophobes et racistes.

– Ils affirment leur attachement à la PAIX, à la Démocratie, à la Fraternité entre les peuples menacés par la résurgence du fascisme. La bête immonde n’est pas morte et nous nous devons, au nom de nos aînés, la Combattre.

NOUS VOUS RAPPELONS QUE LE 19 JUILLET  2013 UNE LOI A DECRETE LE 27 MAI JOURNEE NATIONALE DE LA RESISTANCE, loi parue au journal officiel le 20 juillet 2013. Les Résistants ont attendu 68 ans pour obtenir la reconnaissance officielle de leur engagement pour libérer la France du joug allemand.

Nous continuons de transmettre leurs mémoires, nombre d’entre eux sont morts pour que nous soyons libres.

C’est ainsi que nous avons offert le dictionnaire de DORA à la ville de Creil.

Je vous remercie

Hélène Boulanger Fabre, le 22 février 2022

Introduction à la conférence et à la remise du dictionnaire aux familles de Déportés à Dora, à Creil par Laurent Thiery et Jean-François Monnet.

Merci à Frédéric Gondron qui a pensé, lui, à prendre des photos !

Vous pouvez le retrouver , le 25 mars 2022, pour une conférence proposée par le Musée des Bombardements de Saint-Maximin avec le soutien de l’ANACR-Oise et Picardie 1939-1945 :

Après la conférence de Laurent Thiery et la rencontre avec les familles des « 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora de Creil et les environs.

Hier, à la médiathèque Chanut de Creil (espace culturel de la Faïencerie) s’est déroulée une conférence et surtout une cérémonie très émouvante organisée autour du livre mémorial Les 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, publié en 2020 chez Le cherche midi éditeur : un travail immense dirigé par Laurent Thiery qui était présent hier avec Jean-François Monnet, un de nos adhérents.

Laurent Thiery est docteur en histoire et historien au centre d’histoire et de mémoire La Coupole d’Helfaut-Wizernes dans le Nord-Pas-de-Calais depuis 2013, est spécialiste des questions de répression et de déportation. Il est aujourd’hui membre du comité scientifique de la Fondation de la Résistance et président du comité scientifique pour le projet de rénovation du Mémorial de l’internement et de la déportation de Compiègne-Royallieu.

Jean-François Monnet a travaillé sur ce projet pour ce qui concerne les déportés ayant un lien avec l’Oise (naissance, résidence ou arrestation).

Ce travail colossal a mobilisé près de 70 auteurs répartis dans chaque région de France. L’ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti signe la préface : son grand-père et deux de ses grands-oncles, antifascistes italiens des mines de Lorraine, ont été déportés à Dora. Jean-François Monnet nous expliquera qu’un de ses oncles a lui aussi été déporté à Dora et que en faisant des recherches sur le parcours de cet oncle qu’il n’a pas connu, il s’est impliqué très fort dans l’histoire de la déportation et devenu, entre autres responsabilités, président de l’Association des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l’Oise.

L’ouvrage impressionne d’abord par ses dimensions : 2600 pages, 4,2 kg, 3000 photos, 9000 notices biographiques ! Il comporte aussi des articles sur les différents aspects de ce camps de Dora, surnommé par les premiers déportés qui y arriveront « L’enfer de Dora ».

Avec la conférence de Laurent Thiery, c’est tout le fonctionnement de ce camp qui nous ai expliqué et on comprend que ce projet nécessaire et très émouvant en tant que travail de mémoire va beaucoup plus loin et analyse l’ensemble du système nazi.

Cette conférence a été aussi l’occasion de remettre aux familles de déportés à Dora de la région de Creil un exemplaire numéroté du livre : un geste qui associe les familles (petits-enfants ou petits-neveux) à cet immense travail ! Et qui a été un moment d’émotion et d’hommage partagé par toutes les personnes présentes. A l’appel de chaque nom de déporté, la directrice de la médiathèque et Jean-François Monnet ont lu, à tour de rôle, un résumé de la notice le concernant ; et parfois, la petite-fille, le petit-neveu corrigeait un nom, une date…

Cette conférence a été aussi présentée à une classe du Lycée Jules Uhry de Creil : ce travail avec les jeunes et les professeurs fait partie intégrante du projet.

Et ce livre pour imposant qu’il soit n’en est qu’une étape ! Une exposition et un site sont aussi prévus.

Ces conférences sont faites d’abord pour remettre le livre aux familles des déportés de Dora. Nous vous encourageons à y assister si vous avez la chance d’en découvrir une près de chez vous !

Nous n’avons pas eu l’idée de faire des photos ! Si la médiathèque nous en envoie (la demande vient de partir) nous les mettrons sur ce blog.

En février et mars : autour de la préparation du Concours national de la Résistance et de la Déportation – Et des nouvelles d’un musée ardéchois

Le thème du Concours National de la Résistance et de la Déportation pour l’année scolaire 2021-2022 est  » La fin de la guerre. Les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIe Reich (1944-1945) « .

Ce concours est ouvert aux collégiens de 3ème et aux lycéens en France et à l’étranger, depuis 1961.

Dans l’Oise, l’AOCNRD (Association pour l’Organisation du Concours National de la Résistance et de la Déportation) regroupe plusieurs associations dont l’ANACR-Oise avec l’objectif d’aider les élèves et les professeurs dans la préparation du concours. Elle a un blog que vous pouvez consulter en cliquant ICI.

En novembre 2021, puis le 19 janvier, des activités ont été proposées

Et en février et mars, vous pouvez participer à :

Voici des nouvelles du musée de la Résistance et de la Déportation en Ardèche, créé en 1992 par d’anciens résistants ardéchois. Et son adresse : 15 rue du travail 07400 LE TEIL ; peut-être une étape sur la route des vacances ?

LE TEIL (que nous ne sommes sans doute pas très nombreux à situer) est dans le sud de l’Ardèche, au bord du Rhône.