L’ANACR-Oise a bien célébré la Journée nationale de la Résistance 2019 !
En participant à l’hommage rendu à deux grands Résistants de l’Oise, Marcel Deneux et Lucienne Fabre-Sébart et en organisant la projection d’un film sur le groupe Manoukian « Arsène Tchakarian, mémoire de l’affiche rouge ».
D’abord à Nogent-sur-Oise pour une belle cérémonie en hommage à Marcel Deneux : nous avons avec la municipalité de Nogent-sir-Oise remis en état sa tombe et le 27 mai nous nous sommes retrouvés au cimetière :
Le maire de Nogent-sur-Oise a lu le message de Geneviève DARRIEUSSECQ, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées :
Il est des journées qui font l’histoire d’une Nation, qui nourrissent son espérance et bâtissent son avenir. Le 27 mai 1943, dans Paris occupé où flottait la bannière à croix gammée, le Conseil National de la Résistance tenait sa première réunion. POUR LIRE LA SUITE, MERCI DE CLIQUER ICI
Voici ce qu’Alain Blanchard a dit ensuite, au nom de l’ANACR-Oise :
Nous sommes réunis en ce lieu pour rendre hommage à un grand homme, un Résistant qui durant la seconde guerre eu l’immense courage de « vivre à en mourir » :
Marcel Deneux.
Cet hommage nous le rendons alors que notre pays consacre la journée d’aujourd’hui, comme chaque année, le 27 Mai depuis 2014, à la mémoire de la Résistance.
Rappeler, comme nous y invite la loi instituant la Journée Nationale de la Résistance, plus particulièrement dans les établissements scolaires, les valeurs humanistes, démocratiques et patriotiques qui inspirèrent le combat de la Résistance, s’inscrit dans le travail et devoir de mémoire à l’égard de celles et ceux qui ont combattu, et souvent sont tombés pour la Liberté, victimes de la répression de l’envahisseur et du régime félon dit de l’Etat Français.
Marcel DENEUX fut de ceux-là.
Né le 23 juin 1907 à Breuil-le-Vert, il avait 32 ans lorsqu’il s’engage dans la Résistance, dès 1940. POUR LIRE LA SUITE, MERCIDE CLIQUER ICI
En fin d’après-midi c’est à Angicourt, dans la cour de l’école, au cours d’une très belle cérémonie, le respect, l’admiration et l’affection envers Lucienne Fabre-Sébart se sont exprimés : on dévoilait officiellement la plaque apposée sur le mur de l’école qui désormais porte son nom.
Cette date, celle de la Journée nationale de la Résistance n’a pas été choisie par hasard : c’est certainement celle qu’aurait voulu Lucienne Fabre-Sébart et Monsieur Delagrange, maire d’Angicourt, en a tenu compte.
La cérémonie qui s’est déroulée en présence des élèves et avec leur participation a réuni beaucoup de monde : des officiels bien sûr, conscients de l’importance de cet hommage rendu à une grande Résistante, de nombreux membres de l’ANACR-Oise, mais aussi, mais surtout, les anciens élèves qui avaient rencontré Lucienne Fabre-Sébart, les parents d’élèves et les citoyens d’Angicourt : tous connaissaient Lucienne qui avait choisi de vivre dans leur village depuis 1973.
C’est Céline Govaert qui, intervenant au nom de l’ANACR-Oise, a rappelé l’action inlassable de Lucienne pour faire comprendre aux enfants, des écoles aux lycées, la réalité quotidienne et l’importance historique de la Résistance. POUR LIRE SA DÉCLARATION, MERCI DE CLIQUER ICI
Avant elle, le maire, le sous-préfet, l’inspecteur d’académie, le député, le conseiller départemental ont chacun mis l’accent sur un des symboles incarnés par cette petite femme, aujourd’hui gravés dans le marbre sur le mur d’une de nos écoles communales. POU LIRE LE DISCOURS DU MAIRE, MERCI DE CLIQUER ICI
Ensuite, Hélène Boulanger, la vice-présidente de l’ANACR-Oise, entourée de ses sœurs est intervenue pour exprimer la fierté et la reconnaissance de sa famille et de l’ANACR-Oise. La cérémonie a fait une large place aux enfants qui ont interprété Le Chant des Partisans et La Marseillaise et ont lu des anecdotes racontées par Lucienne Fabre-Sébart dans 1940, J’ai choisi, ses souvenirs rédigés en 1978.
Enfin, à 20h au cinéma Elysée à Chantilly, en présence du cinéaste Michel Violet et d’une assistance pas assez nombreuse nous avons découvert un très beau film « Arsène Tchakarian, mémoire de l’affiche rouge » : beau d’un point de vue purement cinématographique car il va bien au-delà du documentaire didactique ou du film « de famille » ; beau par le sujet centré autour d’un personnage exceptionnel, Arsène Tchakarian, héros modeste, dévoué à la mémoire de ses camarades du groupe Manoukian ce qui n’interdit pas l’humour et une certaine distance. Un personnage qui va de commémorations en collèges à 100 ans ou plus., devenu pour sa ville, Vitry-sur-Seine, un plus qu’un symbole, une icône de la Résistance.
Il a appartenu au groupe de Missak Manouchian, un groupe formé avec des combattants de FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans -Main d’Œuvre Immigrée) et intégré dans les Bataillons de la Jeunesse. Ce groupe aura mené, en 3 mois, plus de 100 actions militaires contre l’occupant et sera décimé en novembre 1943. Le film explique les problèmes de conscience de ces très jeunes gens amenés à tuer de sang-froid. Manouchian commandait à un groupe de plus de 60 FTP ; 23 ont été arrêtés et fusillés au Mont Valérien (sauf une femme décapitée en Allemagne) ; 10 de ces 23 ont été utilisés par les nazis dans l’Affiche rouge et le film analyse cette affiche qui « cherchait un effet de peur sur les passants ».
Le film s’attache au parcours d’Arsène Tchakarian et permet de mieux comprendre d’abord le génocide arménien de 1919 : les FTP-MOI sont nombreux à être arméniens. Pour Tchakarian, l’appartenance à cette communauté est essentielle tout au long de sa vie.