Trois adhérents de l’ANACR-Oise, Hélène Boulanger (présidente), Alain Blanchard (vice-président) et Gil Boulanger ont participé au 33ème congres qui s’est tenu à Troyes du 24 au 26 juin. Des journées riches en rencontres et en réflexions.


Nous reviendrons certainement sur le travail du Congrès ; voici pour l’instant trois textes qui ont retenu l’attention de nos délégués :

Et une rencontre qui les a impressionnés et émus : celle d’un Résistant, presque centenaire (il est né en 1923 !), qui participait aussi au congrès : dès 1940, Jean Lafaurie s’est engagé dans la Résistance dans le Lot, son département natal. Son surnom : « De Blazy ». En 1943, à 19 ans, il rejoint le « maquis Guy-Mocquet » en Corrèze.
«Je suis entré en résistance dès l’appel du Général de Gaulle, en en réécrivant une partie sur des tracts et en les distribuant. En décembre 1940, j’ai rejoint l’0rganisation Spéciale puis les Francs Tireurs et Partisans Français en 1942, dans le Maquis Guy Môquet situé en Corrèze. Arrêté le 14 juillet 1943, j’ai été emprisonné à la prison de Tulles puis de Limoges où je suis passé devant une section spéciale qui m’a condamné à 5 ans de travaux forcés. Muté à la centrale d’Eysses en octobre 1943, j’ai participé aux diverses manifestations résistantes et à la tentative d’évasion avortée du 19 février 1944. 12 de mes camarades résistants sont alors condamnés à mort par une cour martiale, ils sont passés par les armes le 23 février 1944. Le 30 mai 1944, livrés aux SS par le gouvernement présidé par Philippe Pétain, nous sommes partis pour le camp de Compiègne, puis le 18 juin, vers le camp de concentration de Dachau. Nous avons été finalement libérés le 29 avril 1945». (Témoignage cité sur le site de la ville de Montereau en décembre 2018). Et sur son blog vous pourrez lire un plaidoyer remarquable sur « Pourquoi résister » : nous qui n’avons pas connu l’Occupation nous ne pouvons pas témoigner mais nous pouvons faire vivre encore et encore la mémoire de la Résistance et le souvenir des Résistants. C’est la première mission que s’assigne l’ANACR.