Hommage à René Lucot (1925-2022)

Nous remercions Roselyne Levêque, la fille de Monsieur René Lucot, ainsi que Madame Chantal Druart, présidente de l’association « Mémoire d’Attichy et de son canton » pour les documents qu’elles nous ont transmis sur la Résistance de René Lucot, décédé le 31 mai 2022.

René Lucot est né le 12 février 1925 à Berzy-le-Sec dans l’Aisne à 5 kms de Soissons mais a vécu presque toute sa vie à Attichy dont il a été conseiller municipal de 1953 à 1995.

Attichy a connu de violents combats pendant la Campagne de France. La rivière Aisne était le dernier rempart avant Paris. L’armée allemande parvint à franchir l’Aisne malgré la résistance du 170ème RI, ce qui conduisit de lourdes pertes de part et d’autre. Attichy fut une commune particulièrement éprouvée et subit ensuite 4 années d’occupation.

René Lucot y vivait donc avec ses grands-parents et c’est après le bombardement de la gare que son grand-père (ancien combattant de la 1ère guerre mondiale) décida d’évacuer le lendemain sans attendre l’ordre officiel. René évoque cette période dans les Annales de Compiègne (voir AHC N° 157-158) : « On effectuait les étapes de 15 kms à pied…nous sommes allés jusqu’à Chantilly et nous avons attendu plusieurs jours dans une maison abandonnée en espérant que les Allemands ne franchiraient pas l’Aisne…Malheureusement des soldats qui se repliaient nous ont annoncé que la rivière avait été franchie. Nous sommes donc partis en train jusqu’à Paris, payant même notre billet de train. Là nous sommes montés dans un autre train sans connaître sa destination. Nous sommes finalement arrivés à Castillonnès dans le Lot-et-Garonne…Nous sommes revenus tardivement fin septembre, début octobre car notre maison avait été détruite et la municipalité cherchait à nous reloger. »

René travaillait dans l’entreprise Colles et Gélatines, ancienne usine de produits chimiques, installée depuis 1922 à Attichy. C’est en mars 1943, à 18 ans, qu’il entre officiellement en Résistance dans le groupe OCM, secteur 138, du capitaine Gabriel Cochet de Vic-sur-Aisne (voir article de JP Besse dans Résistance 60 : l’OCM dans la région d’Attichy.) René et ses camarades suivirent un entraînement en vue des opérations futures. Le groupe de René transportait des armes et munitions de récupération ( cachées dans l’usine même), fournissait des renseignements sur les mouvements des troupes allemandes, fabriquait des clous jetés sur la Nationale 31 aux passages prévus de convois allemands, a fait sauter l’écluse de Couloisy et celle de Trosly-Breuil en 1944, a contribué à plusieurs sauvetages d’aviateurs, participé aux combats de la Libération mais l’arrestation de Gabriel Cochet le 29 juin 1944 et d’une partie de son groupe fut une catastrophe arrêtant les projets.

Le groupe de René Lucot se contentera de prendre position sur la rive droite de l’Aisne entre Jaulzy et Berneuil-sur- Aisne le 31 aout dans la matinée afin de couper éventuellement la retraite des groupes allemands égarés. Deux soldats furent faits prisonniers et remis à la gendarmerie d’Attichy.

Le 1er septembre 1944, c’était la Libération.

A la fin de la guerre, son père qui était prisonnier de guerre, étant de retour, René s’engagea dans la 2ème DB du 15 juin 1945 au 21 novembre 1946.

René Lucot s’est ensuite investi dans la vie associative d’Attichy : à la fanfare, à l’union sportive, élu 42 ans au conseil municipal. Il a témoigné   dans « Mémoire d’Attichy et de son canton ». Il y évoque notamment ses souvenirs du 1er octobre 1942 quand l’usine fut encerclée par les Allemands à la recherche d’armes cachées, il détaille la terrible journée du 1er septembre 1944 où son lieutenant Gaston Poussot fut tué.

René Lucot est titulaire de la Croix du combattant 1939-1945 moins de 20 ans, croix du combattant volontaire de la Résistance, médaille commémorative 1939-1945 et titre de reconnaissance de la Nation.

L’ANACR et les Amis (ies) sont reconnaissant aux Résistants qui se sont engagés pour libérer la France du nazisme, et ils continuent de transmettre leur Mémoire.

L’ANACR-Oise, le 25 octobre 2022

« L’autre camp », exposition sur les prisonniers de guerre français à Royallieu et premières images de la journée « Hommage à Jean-Pierre Besse » aux Archives départementales de l’Oise

Le 7 octobre 2022, l’ANACR-Oise, représentée par sa présidente Hélène Boulanger et d’autres membres de notre association, a participé au vernissage de l’exposition L’Autre Camp consacrée aux soldats prisonniers français qui ont été internés en 1940 à Royallieu…

Le commissaire de l’exposition, Fabien Théofilakis, historien, maître de conférences à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, a présenté l’exposition qui s’accompagne d’un catalogue ; Frontstalag 170 KN 654: l’autre camp.

La cérémonie était présidé par M. Marini, maire de Compiègne en présence de Mme Arielle François, adjointe au maire déléguée à l’action culturelle, de M. Joël Dupuy de Méry, adjoint au maire délégué à la vie patriotique et de M. Aurélien Gnat, directeur du Mémorial de l’Internement et de la Déportation.

La réunion s’est poursuivie avec une belle séance de lecture de lettres de prisonniers par Jean Lebrun.

L’exposition est ouverte du 4 octobre 2022 au 05 février 2023.

Mercredi 19 octobre 2022, c’est aux Archives départementales de l’Oise que l’ANACR-Oise et Résistance 60 organisaient une journée d’étude en hommage à Jean-Pierre Besse, historien du monde ouvrier et de la Résistance qui nous a quitté en juillet 2012 : le travail qu’il a accompli pour l’histoire industrielle de Creil, Nogent-sur-Oise, Montataire se retrouve au sein de l’association qu’il a créée et présidée : l’Association pour la Mémoire Industrielle et Ouvrière du bassin creillois, AMOI au nom de laquelle Jacques Pénit a évoqué sa première rencontre avec Jean-Pierre Besse : un témoignage sensible et émouvant qui a rappelé combien le scientifique qu’était Jean-Pierre Besse respectait la mémoire des acteurs de base , ouvriers ou (souvent ET) Résistants… C’est cette même démarche qu’il a mise au service de l’ANACR-Oise, rencontrant les Résistants, enregistrant des heures de témoignages aujourd’hui si précieux !

Hélène Boulanger, a pu l’évoquer dans son intervention, L’engagement associatif de l’historien : le cas de l’ANACR, qui était la première intervention de la matinée après les mots d’ouverture par Françoise Rosenzweig-Leclère et Jean-Yves Bonnard. La matinée, placée sous la présidence de Clotilde Romet, directrice des Archives départementales de l’Oise, était consacrée à l’hommage à l’œuvre de Jean-Pierre Besse ; l’après-midi, sous la présidence de Bruno Ricard, directeur des Archives nationales, était consacrée à différents exposés sur des points d’histoire concernant plus particulièrement l’Oise.

Nous attendons maintenant avec impatience les actes de cette magnifique journée qui témoigne, au-delà de la personnalité incontournable de Jean-Pierre Besse, de la vitalité et de la richesse du travail en cours sur les différents aspects de la Résistance dans notre département.

L’ANACR-Oise, comme certainement Résistance60, est ouverte à tous les chercheurs, historiens, professeurs ou simples passionnés, prêts à la rejoindre dans cet immense et si nécessaire travail.

Les intervenants de la matinée :

Les intervenants de l’après-midi :

Journée d’études en hommage à Jean-Pierre Besse : ouvert à tous sur inscription.

Jean-Pierre Besse (1949 – 2012)

Professeur d’histoire & géographie au Lycée Jules Uhry de Creil, docteur en 3ème cycle en histoire, correspondant départemental de l’Institut d’histoire du temps présent (CNRS). Sa thèse portait sur l’histoire du monde ouvrier dans l’Oise et cela l’a mené d’une part à créer l’Association pour la Mémoire Ouvrière et Industrielle (autour de Creil) et d’en devenir le président et d’autre part à réorienter ses recherches sur l’histoire de la Résistance.

Historien du mouvement ouvrier et social, de la Résistance et de la Picardie, Jean-Pierre Besse était l’un des principaux responsables de la nouvelle série du dictionnaire Maitron et il assurait la direction scientifique du Dictionnaire des fusillés et exécutés. Dans le cadre de cette activité, il est l’auteur de nombreuses biographies du dictionnaire, plusieurs ouvrages et articles dont Les fusillés, répression et exécutions pendant l’Occupation (Éditions de l’Atelier, 2006) avec Thomas Pouty et Juin 1940, la négociation secrète (Éditions de l’Atelier, 2006) avec Claude Pennetier.

Jean-Pierre Besse fut le président de l’ANACR-Oise et membre du conseil national de l’ANACR, président de l’Association pour le Concours national de la Résistance et de la Déportation, fondateur de l’Association Résistance 60, auteur du CD ROM La Résistance dans l’Oise repris depuis quelques années (avec de nouvelles contributions) sur le site Resistance60.fr ; Jean-Pierre Besse est celui qui a recueilli les témoignages de Résistants à travers toute l’Oise, a publié L’Oise, septembre 1940- septembre 1944 et a dirigé la publication de l’ouvrage de l’ANACR-Oise Ils ont fait le sacrifice de leur vie… Le prix de la liberté dans l’Oise.

ORGANISATION de la JOURNEE

MATIN
9h00 – Accueil
9h15 – Mot d’accueil de la présidente du Conseil départemental de l’Oise
Ouverture par Françoise Rosenzweig-Leclère et Jean-Yves Bonnard (Résistance 60).
9h30 – Présidence de Clotilde Romet, directrice des Archives départementales de l’Oise

  • L’engagement associatif de l’historien : le cas de l’ANACR, par Hélène Boulanger (ANACR – comité de l’Oise)
  • Les fusillés, état de la question, par Claude Pennetier (directeur du Maitron)
  • Jean-Pierre Besse, un précurseur, par Laurence Thiebault (AERI – Fondation de la Résistance)
  • L’AMOI, par Jacques Pénit (Association pour la Mémoire ouvrière et industrielle du bassin creillois)

12h00 – Repas libre

APRES-MIDI

  • 14h00 – Présidence de Bruno Ricard, directeur des Archives nationales
  • Les otages fusillés par Alain Blanchard (ANACR – comité de l’Oise)
  • Emile Rossi (1913-1965) : un engagement total par Marc Pilot (Résistance 60)
  • Le réseau Confrérie Notre-Dame dans l’Oise par Jean-Yves Bonnard (Résistance 60)
  • L’attentat contre de Brinon à Gouvieux – 16-17 octobre 1943 par Frédéric Gondron (Résistance 60)
  • Historiographie : évolutions et perspectives pour l’étude de la Résistance dans l’Oise par Régis Moreau (Résistance 60)

17h00 – Fin de la journée

anacr-oise.org – resistance60.fr

En ce début d’octobre, l’ANACR participe à plusieurs manifestations, dont Mai du Cinéma qui continue jusqu’au 22 octobre…

Le 1er octobre, l’ANACR a été présente  à Pontpoint pour la cérémonie d’inauguration d’un monument commémorant les morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les luttes pour l’indépendance du Maroc et de la Tunisie entre 1954 et 1964.

 Oise-Hebdo y a consacré un grand article que vous pouvez retrouver en cliquant ICI. Il ne retient que la guerre d’Algérie alors que le monument concerne l’ensemble des luttes en Afrique du Nord.

En présence de très nombreux porte-drapeaux, dont Jocelyne Dumontois pour l’ANACR, les 234 noms des morts pour la France ont été lus par les présidents des associations d’Anciens Combattants dont l’ANACR, les enfants du Conseil municipal des Jeunes de Pontpoint disant, après chaque liste lue, « Morts pour la France ».

Le 7 octobre, à la demande des congressistes, l’ANACR était invitée au  congrès de la FAPT (Fédération des Activités Postales et télécommunications)  à la salle des Rencontres à Montataire. Françoise Vincent a fait une courte conférence sur la Résistance des Femmes dans l’Oise et Hélène Boulanger a été interrogée sur la Résistance de Lucienne Fabre-Sébart.

Le 8 octobre, dans le cadre d’un partenariat organisé par l’association Mai du Cinéma de Pont-Sainte-Maxence, l’ANACR, représentée par Hélène Boulanger et Françoise Vincent, était présente le 8 octobre à la bibliothèque Reine-Philiberte de Pont-Sainte-Maxence pour le vernissage de l’exposition des Archives Nationales, Simone Veil : archives d’une vie. Françoise Vincent a retracé la Résistance de la sœur de Simone Viel, Denise Jacob : Résistante à 19 ans, elle a été déportée et, avec sa sœur, a survécu à la déportation.

Le 9 octobre, toujours au cinéma de Pont-Sainte-Maxence, Hélène Boulanger et Françoise Vincent étaient également présentes pour la projection, en avant-première, du film Simone, le voyage du siècle.

Mai du Cinéma continue jusqu’au 22 octobre ; voici le programme :

Article corrigé le 10/10/2022

Carnaval des possibles le 25 septembre, conférence à Clermont le 6 octobre

Le dimanche 25 septembre l’ANACR sera présente au Carnaval des Possibles à la base de loisirs de Saint Leu d’Esserent de 10h à 18h.

C’est la 5ème édition de cette grande réunion organisée par l’association Carnaval des possibles de l’Oise ( CDPO) qui intervient toute l’année pour sensibiliser un large public par l’éducation populaire. C’est la 3ème année que l’ANACR y tient un stand dans le « village Solidarités » et il y a aussi un « village Alimentation », Bio bien sûr, un « village Biodiversité Bien-être animal » et un « village Transport, Mobilité Energie Climat » ; plus des spectacles et de nombreux intervenants (conférences, démonstrations, …) : pour consulter le programme, merci de cliquer ICI.

Sur le stand de l’ANACR, vous découvrirez notre exposition sur le Conseil National de la Résistance et nos plaquettes. En discutant avec Hélène, Alain Céline ou d’autres vous aurez peut-être envie de soutenir l’action de l’ANACR pour la mémoire de la Résistance et pour la Paix. Depuis déjà longtemps l’ANACR « Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance » s’est ouverte « aux Ami-e-s de la Résistance : si vous partagez ce double objectif d’honorer et d’aider les Résistants et de faire connaître ce qu’a été la Résistance, les valeurs de Liberté et de Paix, de Solidarité et de Justice sociale qu’elle a portées, vous êtes déjà un ou une ami-e de la Résistance ; dimanche 25 septembre vous choisirez peut-être d’adhérer à notre association !

La ville de Clermont propose une conférence de Latifa Ibn Ziaten le jeudi 6 octobre à 18h au Centre Socioculturel à Clermont.

Latifa Ibn Ziaten est la mère de Imad Ibn Ziaten, militaire assassiné par Mohamed Merah en 2012. Depuis, elle est mobilisée pour la défense de la Laïcité, et pour donner les outils permettant de lutter efficacement contre les discriminations et la radicalisation. Elle a créé une association et œuvre inlassablement pour l’éducation et la tolérance : elle va dans les écoles ou les prisons et donne des conférences comme celle du 6 octobre. Pour assister à cette rencontre il faut s’inscrire en téléphonant au 06 42 75 81 34.

Mercredi 14 septembre, le comité de Saint-Leu a tenu son assemblée générale. Nous en mettrons prochainement en ligne le compte-rendu. L’ANACR est organisée comme une fédération regroupant les associations ANACR existant dans chaque département. L’Anacr-Oise est organisée en 3 comités : comité de Noyon pour le Nord -Est de l’Oise, comité du Valois pour le Sud Est de l’Oise et comité de Saint-Leu d’Esserent pour la moitié ouest du département.

Commémoration de la Libération de l’Oise

Entre le 28 août et le 2 septembre 1944, toute l’Oise était libérée par les armées britanniques arrivant par l’ouest et les armées américaine arrivant du sud. Sur ce blog, l’article publié en août 2019 (on célébrait le 75ème anniversaire de la Libération) tente de rappeler le contexte historique de ce moment qui sans être la fin de la guerre a permis, jour après jour, ville par ville, d’en terminer avec le régime de Vichy et l’Occupation.

Montataire qui a été libérée le 31 août, organise chaque année une cérémonie le dimanche qui précède cette date . Cette année, c’était donc dimanche 28 août et Alain Blanchard, vice-président de l’ANACR-Oise était présent à cette cérémonie au cours de laquelle il a déposé des fleurs au nom de notre association.

Dans son discours, le maire de Montataire a évoqué les Résistants Maurice Mignon dit le Colonel Théo, Edmond Leveillé, Marceau Horcholle, Ernest Biette, Marcel Coene, mais aussi des femmes comme Annette Quenardel en rappelant que ce sont des membres du détachement FTP Valmy, auquel appartiennent Marcel Coene et Maurice Mignon, qui vont à la rencontre des soldats américains pour les guider vers Montataire ; il a aussi rappelé la mort du jeune Résistant André Ginisti au cours d’une opération à Saint Vaast-les-Mello quelques jours avant la Libération de la ville. Mais par cette commémoration, honorant les Résistants de Montataire, honneur a été rendu à tous ceux qui ont su Résister et à ceux, peuple afghan, peuple ukrainien, peuple palestinien, qui luttent aujourd’hui pour la Paix et la Liberté.

Clermont, qui a subi un bombardement très important le 25 aout avant d’être libéré le 1er septembre commémore les deux évènements le même jour : le 1er septembre à 19h devant le Monument aux Morts.

comme chaque année, l’ANACR a rendu hommage au Soldat Inconnu

Chaque jour, en fin d’après-midi, une cérémonie se déroule sous l’Arc de Triomphe : c’est le ravivage de la flamme du Soldat Inconnu, organisé par l’Association « La Flamme sous l’Arc de Triomphe, Flamme de la Nation » fondée en1925.

La Flamme du Soldat inconnu ne s’est jamais éteinte depuis plus de cent ans et les associations adhérentes à l’association « La Flamme sous l’Arc de Triomphe », les écoles, les villes peuvent y participer.

L’ANACR nationale y participe chaque année, le 23 août ; et cette année, une adhérente de l’ANACR-Oise, Françoise Vincent, était présente avec une vingtaine de personnes. Elle a salué la vice-présidente Anne-Marie Montaudon et le secrétaire général Jacques Varin et a été très impressionnée par cette cérémonie à laquelle elle n’avais encore jamais participé.

C’est le 11 novembre 1921, que le corps d’un soldat non identifié, a été placé sous l’Arc de Triomphe.

Il a été choisi par le soldat Auguste Thin parmi 8 cercueils de soldats morts pour la France tout au long de la ligne de front, tous non identifiés. C’est en 1923, le 11 novembre que pour la première fois la Flamme est allumée par le ministre de la Guerre, André Maginot, bien connu pour avoir été à l’initiative de la ligne de défense des frontières (construite entre 1928 et 1940, elle n’empêchera pas la défaite de juin 40 mais sera occupée par les Allemands pendant les combats de la Libération en 44-45…)

Le dernier train parti de Compiègne, le 17 août 1944

Chaque année un hommage solennel est rendu à ces 1250 déportés partis le 17 août 1944 alors que la Libération était toute proche : Bayeux est libérée depuis le 7 juin et Compiègne le sera le 31 août, 10 jours après leur arrivée à Buchenwald !. Beaucoup d’officiels mais surtout beaucoup de proches des déportés présents font de cette cérémonie du souvenir un moment très particulier avec l’évocation du terrible voyage qui dura quatre jours, les chants et surtout la concentration qui était sur tous les visages.

Le drapeau des déportés rappelle le triangle rouge qu’ils devaient porter