Samedi 13 août, commémoration du massacre des Kroumirs

Ce samedi 13 août, Alain Blanchard, vice-président de l’ANACR-Oise et Lucienne Jean ont participé à la commémoration du massacre perpétré par les Allemands le 14 août 1944 dans la ferme des Kroumirs dans la commune de Trie-Château. Ils ont déposé une fleurs devant la stèle qui rappelle le noms des maquisard et de ceux qui les avaient accueillis.

Le rappel des faits d’après le témoignage de Fernand Duirat

Dans une allocution, le responsable des anciens combattants a évoqué cette tragédie à partir du témoignage du seul survivant parmi les Résistants, Fernand Duirat.

Les Résistants étaient arrivés à Trie Château depuis seulement deux jours et avaient déjà fait des actions de sabotage comme couper en plusieurs endroits des fils téléphoniques utilisés par les Allemands.

On suppose que c’est un coup de feu tiré par les maquisards (ils avaient tué un sanglier) qui aurait alerté les Allemands. Pourtant le fermier, Pierre Bourgeois, qui abritait les maquisards, leur avait assuré que les coups de feu étaient nombreux dans les bois et qu’ils pouvaient chasser sans danger… La fille du fermier qui avait assisté à la mise à mort de son père et avait été interrogée avec sa mère par les Allemands, pensait plus à une dénonciation.

Les Allemands après avoir tué le fermier Pierre Bourgeois, ses deux commis André Vigneron (Alsacien refusant de servir dans l’armée allemande) et Jean Bouvy (son neveu, réfractaire au STO) avaient mis le feu à la ferme. Puis au cours d’un combat engagé entre les maquisards et les Allemands, quatre des six maquisards ont été abattus : Albert Leclère, Georges Rayez, Marcel et Robert Tilloloy. Les Allemands avaient ensuite jeté tous les corps dans le brasier de l’incendie.

Un autre Résistant, Roland Laurence, fait prisonnier, fut déporté par la suite à Buchenwald (départ de Compiègne du 17 août 1944 : c’est le dernier convoi, ). D’après la base de donnée de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, il en serait revenu sans qu’on connaisse la date de son retour des camps. Il aurait donc été , avec Fernand Duirat, un second survivant du massacre des Kroumirs.

« Morts pour la France : Pierre Bourgeois 1903, André Vigneron 1913 Jean Bouvy 1923, fusillés par les Allemands le 14 août 1944 »

Un responsable de la cérémonie nous a expliqué que, dans l’après-midi, les fleurs déposées devant la stèle des Kroumirs seraient apportées au cimetière à l’emplacement où les cendres de ces martyrs avaient été déposées. Nous avons voulu nous recueillir au cimetière : nous y avons trouvé la tombe de Pierre Bourgeois et ses deux commis mais pas la stèle en hommage aux maquisards tués aux Kroumirs.

A Boran-sur-Oise, une rue porte le nom de Jean Bouvy. A Chambly les noms de Louis Albert Leclère (1910-1944), Georges Rayez (1921-1944), Marcel Tilloloy (1923-1944) et Robert Tilloloy (1921-1944) sont sur le monument aux morts.

C’est aussi à Trie-Château qu’un groupe du réseau Prosper est créé en octobre 1942 par Georges Darling, éleveur de chevaux dans la commune. Le 25 juin 1943, Georges Darling meurt après un accrochage avec les Allemands au cours duquel il est blessé. Le réseau sera démantelé par les arrestations qui suivirent (plus de 30 dans l’Oise et l’Eure).

La cérémonie en souvenir du dernier convoi parti de Compiègne, devant la « Stèle du Dernier Train », se déroulera le Dimanche 21 Aout 2022, à 11h, route tournante à proximité du passage à niveau de la R.N.31 (Direction Soissons).

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